Après la publication de mon dernier billet, j’ai reçu une
véritable ondée d’amour de mes proches et de mes lecteurs, soit sur Facebook ou
de vive voix. Je me suis sentie entourée, soutenue et tellement, tellement
encouragée à continuer à me tenir debout pour faire valoir mes droits! Vous n’avez
pas idée à quel point vous me faites du bien, chers amis et lecteurs. J’avais
grand besoin de cette vague d’énergie positive.
J’ai également eu la chance de parler avec plusieurs amies
qui font l’école à la maison elles aussi, et qui vivent une situation semblable
à la mienne. Portfolios soi-disant incomplets, plans de scolarisation refusés
pour des raisons nébuleuses, signalements injustifiés à la DPJ, et j’en passe…
Notre commission scolaire est une dure à cuire et se montre très fermée à l’école
à la maison. Nous sommes plusieurs dans le même bateau!
J’ai repensé à tout ça. J’en ai parlé avec Alexandre.
Techniquement, nous devrions maintenant donner des travaux supplémentaires au
directeur d’école, qui dit que notre portfolio et les examens ne sont toujours
pas suffisants pour lui. Et nous avons décidé que non. C’est assez. Il n’aura
rien d’autre de nous. Je suis tannée de me faire niaiser! De toute façon, qu’est-ce
que ça nous donnera de plus, dites-moi? Ils trouveront bien à se plaindre d’autres
choses par la suite…
D’abord, régler la question de l’admission au secondaire…
J’ai donc téléphoné à la directrice de l’école secondaire
pour prendre rendez-vous avec elle afin de discuter de l’admission de grande M.
l’an prochain. Après tout, le directeur de l’école primaire nous a dit qu’il ne
trouvait pas le dossier de ma fille assez complet pour bien faire des
recommandations à l’école secondaire (même s’il nous a dit qu’elle serait au
régulier avec soutien en maths…)
Il ne connaît pas assez ma fille pour
poursuivre les démarches pour l’entrée au secondaire? Parfait, je vais m’en
occuper moi-même! Je la connais comme le fond de ma poche et comme c’est moi
qui lui enseigne, je suis sans aucun doute la mieux placée pour discuter de son
parcours scolaire avec la directrice du secondaire. Je la rencontrerai
mercredi. À suivre.
Puis mettre un terme au suivi avec l’école primaire.
Ensuite, j’ai téléphoné au directeur de l’école primaire. Je
lui ai dit que nous jugions qu’il avait amplement eu l’occasion de constater
que ma fille vit une expérience éducative satisfaisante grâce aux examens, à la
présentation du portfolio et la discussion qu’ils ont eue avec elle.
Je lui ai dit que de toute façon, j’avais l’impression que,
peu importe ce que je dirais ou ferais, ça serait jugé insatisfaisant. Je lui
ai rappelé que la loi de m’oblige pas à soumettre ma fille à tout ce processus
d’évaluation et que ça s’arrêtait là.
Je lui ai expliqué que j’avais pris rendez-vous avec la
directrice de l’école secondaire et que j’allais m’organiser directement avec
elle pour la suite des choses.
Évidemment, le directeur était un peu pris de court. Il m’a
dit que je rompais notre entente, qu’il ne comprenait pas ma décision. Il m’a
dit qu’il faisait ces demandes pour le bien de ma fille.
Il m’a répété à
plusieurs reprises qu’il avait des comptes à rendre. J’ai dû le questionner
pour savoir à qui il devait rendre ces comptes. À la commission scolaire? À l’école
secondaire? À la DPJ? Il a fini par me répondre que c’était à toutes ces
réponses. Je comprends son embarras, ma position ne le place pas dans une
situation confortable, probablement aux yeux de son employeur. Mais ce n’est
pas mon problème.
S’il juge qu’il doit me signaler à la DPJ, et bien soit. Si
jamais le signalement est retenu, ce qui est très peu probable, j’accueillerai
l’intervenante sociale avec plaisir. Je n’ai rien à cacher et rien à me
reprocher.
Mausus que c’est stressant!
Après avoir raccroché avec le directeur, j’étais dans tous
mes états. Une partie de moi était fière d’avoir agi de la sorte, et soulagée d’avoir
réglé la question. Une autre partie de moi était totalement paniquée. Qu’est-ce
que je venais de faire là? Et si je leur avais donné les foutus travaux qu’ils
réclament, peut-être que ça se serait bien terminé? Et si, maintenant que je l’avais
fâché, le directeur appelait la directrice du secondaire et dressait un
portrait négatif de moi? Est-ce que je venais de me tirer dans le pied?
J’ai aussitôt parlé avec des amies qui font l’école à la
maison, et avec ma sœur, et avec mon père, et avec mon chum, et je me suis
calmée. J’ai fait ce qu’il fallait, le directeur peut être fâché contre moi s’il
le veut, n’empêche que je suis pleinement dans mes droits de mettre mes
limites.
Fiou… c’est dur pour les nerfs, de faire valoir ses droits!
Ouf!
Reste maintenant à rencontrer la directrice de l’école
secondaire, mercredi. J’espère qu’elle n’a pas de préjugés face à l’école à la
maison. J’espère qu’elle sera ouverte et accueillante pour grande M.
Advienne que pourra…
Julie, comme toujours je te trouve très inspirante. Je crois sans aucun doute que tu as fait la bonne chose et que tu as eu la bonne approche. Ma mère me dit tout le temps de ne pas m'en faire, que je traverserai le pont une fois rendue...
RépondreEffacerMerci, ma chère Geneviève! Et ta mère a bien raison! Elles ont toujours raison... ;-)
EffacerJe suis fière de toi!
RépondreEffacer