Ce soir, je
suis allée à un cours de ballet, afin de tenir la promesse que je me suis faite
de prendre soin de moi. Avec la chaleur et l’humidité, je dois avouer que la
motivation n’était pas tellement au rendez-vous!
Finalement, je me suis botté
le derrière pour y aller et ça m’a fait du bien. En plus, le studio de danse
est climatisé, ce qui m’a donné un petit répit de cette canicule.
Je pense que
j’ai plutôt bien dansé, sauf lors des pirouettes, à cause de mes satanés
vertiges. Mais je suis sortie de mon cours un peu déçue. Je ne me suis pas
amusée. Je n’ai pas particulièrement hâte au prochain cours non plus.
Pourtant,
les autres filles du groupe sont super sympathiques et j’adore ma professeure
de danse. Le problème est dans ma relation avec le ballet.
Je danse
avec ma tête et pas avec mon cœur. Je suis extrêmement perfectionniste lorsque
je fais du ballet. J’ai été « entraînée », lors de mes années de
danse plus intensives, à performer, à me dépasser, à atteindre les objectifs
fixés par la professeure de danse. Quand j’étais adolescente, j’adorais ce défi
et je trouvais en grande partie ma motivation à danser dans ce but de faire
toujours plus et mieux.
Aujourd’hui,
je n’ai plus envie de ça. Ma vie comporte suffisamment de défis au quotidien
pour que je n’aie aucun désir de m’en rajouter dans mes loisirs. J’ai besoin de
danser avec mon cœur, de laisser les mouvements aller et de simplement me
laisser porter par la musique.
Ça m’attriste
de me rendre compte que c’est difficile pour moi de lâcher prise sur la
perfection des pas, des gestes, des positions. Le ballet est une danse
extrêmement technique et je veux tellement bien faire!
J’aimerais
changer ma relation avec la danse, car lorsque je réussis à faire taire ma tête
et mon souci de perfectionnisme, j’aime danser. Ce sont sans doute les fois où
j’ai le mieux dansé, d’ailleurs…
J’ai envie
de danser pour fuir mon quotidien, pour me faire du bien, pour apprécier la
fluidité des gestes, pour sentir la musique vibrer. Pour ressentir des
émotions.
Je dois me
déconnecter de mon cerveau et ne plus penser à rien. Tant pis si je manque
quelques mouvements, si ma pirouette est un peu croche, si mon « en-dehors »
n’est pas parfait, si mon grand battement n’est pas tout à fait aussi haut que
je pourrais le faire.
Des fois, je
me demande si je ne devrais pas changer de style de danse. Ce serait peut-être
plus facile de faire taire mon cerveau et de laisser mon cœur s’exprimer si je
faisais un tout autre type de danse. J’aime beaucoup le contemporain et le jazz
aussi. J’y pense… Mais mon premier amour, c’est le ballet…
Je vais
continuer d’y réfléchir et je vais peut-être en parler avec ma professeure
aussi. Mais je sais que j’ai du travail à faire sur moi-même pour lâcher prise
sur ce perfectionnisme malsain qui m’empêche d’apprécier pleinement cet art que
j’aime tant, la danse.
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