Qui suis-je?

jeudi 16 juillet 2015

2400 jours

2400 jours.
80 mois, si vous préférez.
Ça fait presque 7 ans.

2400 jours pendant lesquels j’aurai allaité au cours de ma vie. Pas en continu, tout de même! Mais si j’additionne la durée d’allaitement de chacun de mes enfants, c’est l’impressionnant total obtenu.

C’est long!

Et maintenant, c’est fini.

Ma petite É. a cessé de prendre le sein, à 22 mois. Je ne me sens pas triste, ni nostalgique. Je ne suis ni déçue ni contente que cette étape de ma vie soit terminée. Je constate, tout simplement. Nous étions rendues là, elle et moi, et toute bonne chose a une fin. C’est ainsi, et c’est tout!

J’ai tellement aimé allaiter mes enfants! Cette période de symbiose avec chacun d’entre eux a été si précieuse pour moi. Cette relation exclusive a fait de moi la maman que je suis, et eu un impact déterminant sur mon maternage.

Parce que ces moments où j’avais mon bébé au sein nous appartenaient, nous étaient réservés, à nous seuls. Tout le monde peut changer des couches, bercer bébé, le consoler, lui donner sa purée ou le laver dans le bain. Mais personne d’autre que moi ne pouvait l’allaiter, aucun autre lait que le mien était conçu spécialement et uniquement pour mon enfant.

Ces moments d’allaitement étaient mon privilège de maman. Quand j’allaitais, j’avais mon bébé pour moi toute seule! Lorsque nous étions entourés de gens qui voulaient prendre ou toucher mon bébé, dans une fête ou une occasion spéciale par exemple, l’allaitement me donnait l’excuse parfaite pour le reprendre et m’enfermer dans ma bulle avec lui pour lui donner le sein. Les gens ne dérangent pas une maman qui allaite, certains plus pudiques n’osent même pas regarder. Je pouvais donc apaiser mon bébé et lui offrir une petite pause de vie sociale, de bruit et de manipulations, tout en lui donnant de mon lait chaud et sucré.

J’ai profité de ces beaux moments d’allaitement pendant 2400 jours. Et j’en garderai à jamais des souvenirs emplis de tendresse et d’amour.



7 commentaires:

  1. Ton bébé a presque deux ans déjà! Elle parle, elle a changé? On est sur la même longueur d'ondes pour ce qui est du bonheur de l'allaitement mais avec quatre enfants allaités relativement longtemps, tu as vraiment fait ta part! ;o)

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    1. Oui, elle parle plus, ma mini-puce, mais pas encore tout à fait assez à mon goût... Je la surveille de près, d'autant plus que sa grande sœur avait eu un retard de langage dépisté à peu près à cet âge-là.
      Et oui, on est sur la même longueur d'onde pour l'allaitement :-) J'ai allaité mes enfants respectivement 18 mois, 24 mois, 16 mois et 22 mois. Je pense en effet que j'ai fait ma part ;-)

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  3. Wow! C'est beau de te lire et cela m'encourage. J'espère vraiment pouvoir allaiter ma puce. Cela me semble de beaux moments, tout doux. Je vais suivre tes conseils et me renseigner pour une marraine d'allaitement. Je vais dire comme Femme libre, tu as entièrement fait ta part!

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    1. Tu sais, il est rendu très difficile de parler du bonheur d'allaiter, parce que toutes les femmes qui n'ont pas allaité se sentent automatiquement attaquées et nous "garrochent" des roches. Genre : "Ben moi j'ai pas allaité pis j'ai un bon lien d'attachement pareil" ou "J'ai pas allaité pis mon enfant est en santé!" et autres. Il n'y a qu'à lire les réactions au billet de Femme libre pour s'en rendre compte... Donc, les mamans qui ont vécu un bel allaitement (et c'est la même chose pour les beaux accouchements) n'osent plus trop le dire. On entend donc beaucoup plus parler des allaitements catastrophiques, douloureux ou qui n'ont pas fonctionné que des belles histoires. C'est tellement dommage! Dis toi que pour un allaitement qui n'a pas bien été, au moins 10 autres se sont super bien déroulés! Même chose pour l'accouchement, J'ai eu des supers beaux accouchements, naturels, rapides et sans complications, mais je n'ose pas trop en parler pour ne pas faire "chier" celles pour qui ça a été plus difficile. Les belles histoires, ça se peut, mais on n'en parle pas! Souviens toi de ça ;-)

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  4. Quel bel accomplissement <3
    J'aurais pu écrire tes mots tellement je les ressens...
    Il me reste encore quelques mois ( ou plus) à allaiter le petit dernier, alors j'en profite !

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    1. Profites-en bien, de ton petit dernier! Ah, que ça passe vite...

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