Qui suis-je?

mercredi 29 octobre 2014

Vers la guérison

Demain, ça fera exactement une semaine que mon petit L. s’est fait retirer les amygdales et les adénoïdes.

Bien que son infection à la gorge ralentisse un peu le processus de guérison, son état s’améliore de jour en jour.

Il est encore très maussade et irritable, mais peu à peu, les périodes de bonne humeur deviennent plus fréquentes et durent plus longtemps. J’ai vraiment hâte qu’il retrouve le sourire pour de bon, car son fort caractère ressort à la puissance mille depuis son opération! J’essaie d’être patiente et indulgente, puisque je sais qu’il a mal et que cette chirurgie est beaucoup moins bénigne qu’on tend à le penser, mais j’admets qu’il met souvent ma patience à rude épreuve avec ses crises et ses pleurs…

Mon petit L. est d’un naturel affectueux et il adore le contact physique. Depuis son opération, il est plus colleux que jamais et me demande constamment de le bercer et de le prendre. J’essaie de répondre le plus possible à son besoin, sachant que parfois, les bras de maman sont le seul remède contre la douleur et la fatigue. Bientôt, il retournera jouer et explorer, alors autant profiter de ces moments où je peux le coller autant (sinon plus…) que je le veux!

L’antibiotique aux bananes a rapidement fait effet et son infection sera bientôt chose du passé. La première journée, lui faire avaler ce sirop au goût et à l’odeur extrêmement sucrés a été vraiment pénible. Finalement, j’ai réussi à le convaincre en lui promettant un autocollant de Flash McQueen s’il prenait bien sa dose de médicament. Après trois fois, il ne m’a même plus demandé de récompense et prend son sirop tout seul comme un champion, à mon grand soulagement.

Je trouve difficile de voir mon fils souffrir à cause de l’opération. Grand A. s’était remis beaucoup plus rapidement de cette chirurgie, quand il était petit, et j’espérais de tout cœur que mon petit L. guérirait aussi vite que son grand frère. Malheureusement, les vilaines bactéries qui se sont installées dans les plaies de sa gorge sont venues compliquer les choses…

Néanmoins, je constate déjà des changements positifs à la suite de la chirurgie. D’abord, il ne tousse plus, ne renifle plus, ne se râcle plus constamment la gorge. Il ne ronfle plus du tout, non plus. C’est quand je l’écoute respirer silencieusement, profondément et aisément lorsqu’il dort que je me rends compte à quel point ses voies respiratoires étaient obstruées, avant l’opération. Il se réveille encore souvent la nuit en raison de la douleur, mais j’ai bon espoir qu’une fois complètement guéri, il puisse enfin dormir plusieurs heures d’affilées. Il ne se sentira plus étouffé pendant la nuit, enfin!

Il a recommencé à avoir faim, mais je dois encore limiter certains aliments acides, trop chauds ou trop secs qui pourraient nuire à la cicatrisation de sa gorge. Je crois qu’il ne mangera pas de yogourt et de Minigo pendant un bon bout de temps, car je vois qu’il en a plus qu’assez de ce menu trop peu varié! Il n’aime pas la crème glacée, s’est lassé rapidement des poudings et des smoothies, et n’a rien voulu savoir des popsicles…

Comme il est de plus en plus affamé, j’ai commencé à lui donner du gruau et des pâtes alimentaires tièdes, ainsi que des tranches de pain moelleuses au beurre d’arachide. Ce soir, il a mangé quelques bouts de poulet bien juteux et des légumes cuits à la vapeur. Je m’attends à ce qu’une fois la douleur de sa gorge disparue, il se mette à manger comme un ogre pour rattraper toutes ces journées sans gros repas pour le soutenir. En plus, il n’aura plus à craindre de s’étouffer à chaque bouchée, maintenant que ses énormes amygdales ne seront plus dans le chemin!


Bref, petit L. va de mieux en mieux et je suis contente que cette opération soit chose du passé!

dimanche 26 octobre 2014

L’art de ne pas s’en faire



À la suite de toutes nos réflexions sur nos projets d’école maison, en début d’année, grand A. nous a demandé de retourner en classe. 

Il s’ennuie d’être entouré d’amis. Voir des amis du groupe d’école maison n’est plus suffisant pour lui, qui aime avoir une « gang » qu’il peut fréquenter au quotidien.

Je respecte tout à fait son besoin et son côté social, puisque je suis comme ça, moi aussi. Même si je suis convaincue que du point de vue académique, la scolarisation à domicile me permet de mieux personnaliser ses apprentissages et d’aller plus loin dans certaines matières, je ne peux pas lui offrir une expérience sociale aussi intense que ce qu’il souhaite vivre.

J’ai donc téléphoné au directeur de l’école de quartier la semaine dernière pour procéder à l’inscription de grand A. Il me disait être prêt à retourner sur les bancs d’école dès maintenant, alors, soit!

Sauf que, malheureusement, le directeur m’a informée que son école est pleine et qu’il ne peut pas accepter de nouvel élève dans le niveau de mon grand A. Il serait donc transféré dans une autre école de la ville. Bon…

Après avoir raccroché, j’ai donc discuté avec mon grand de ce qu’il souhaitait faire compte tenu de ces informations. Il a réfléchi et décidé d’attendre à l’an prochain pour retourner à l’école. Arriver dans une nouvelle école alors que l’année est déjà amorcée ne lui tentait pas du tout, et je le comprends.

Moi : « Mais tu sais, grand A., ce n’est pas garanti que tu puisses aller à l’école du quartier l’an prochain, non plus. Elle est tellement pleine à craquer que plusieurs élèves sont transférés chaque année… »

Grand A. : « Ouin, c’est sûr que j’aimerais mieux aller à l’école du quartier, parce que je la connais et que j’ai déjà plein d’amis qui vont là… »

Il est devenu tout songeur.

Grand A. : « Mais dans le fond, je connais du monde dans les autres écoles de la ville, aussi, à cause des scouts. Thomas va à l’école X, Gabriel et Louis à l’école Y, Olivier à l’école Z… Ça serait correct aussi d’aller à une de ces écoles. »

Moi : « Es-tu bien déçu de ne pas pouvoir retourner à l’école cette année? »

Grand A. : « Oui, c’est sûr, mais en même temps, ce n’est pas trop grave. Ça va aussi être le fun de continuer l’école à la maison jusqu’à la fin de l’année. Et puis, on verra l’an prochain à quelle école j’irai. »

Encore une fois, je suis agréablement surprise de sa réaction et de sa maturité. Il s’adapte tellement facilement aux situations inattendues! 

Mon fils cultive vraiment l’art de ne pas s’en faire et de prendre les choses telles qu’elles se présentent. Je suis si fière de lui!

samedi 25 octobre 2014

Un samedi à l’urgence



Vous avez passé une belle journée? Je l’espère sincèrement, parce que pas moi!

Alors que petit L. semblait se remettre à merveille de son opération, il s’est mis à faire de la fièvre la nuit dernière.

Il dormait mal, se réveillait constamment en pleurnichant et était chaud comme une petite bouillotte. Le protocole remis par l’ORL était clair : si l’enfant fait de la fièvre plus de 36 heures après son opération, il faut consulter.

Si nous avions été un jour de semaine, nous aurions simplement pu nous rendre au département de chirurgie d’un jour pour voir le médecin. Bien entendu, il fallait que ses symptômes apparaissent un samedi, alors que ce département est fermé… Notre seule option : l’urgence de l’hôpital.

Alexandre est donc parti ce matin, vers 9 heures, avec un petit L. fiévreux, dans l’espoir de voir un médecin relativement rapidement. 

Vers 14 heures, il attendait toujours dans la salle d’attente de l’urgence. Il était passé au triage, vu une infirmière, mais pas le médecin. Petit L. était toujours fiévreux et mes deux hommes avaient faim et soif.

J’ai donc appelé ma mère à la rescousse pour qu’elle vienne s’occuper du reste de ma tribu pendant que j’irais au secours de mes deux affamés.

Arrivée à l’hôpital, j’ai pu donner une barre tendre à mon Alexandre et prendre sa relève. Petit L. dormait dans ses bras et il ne s’est même pas réveillé lorsque je l’ai pris sur moi. À mon tour de faire preuve de patience dans cette salle d’attente…

Pendant que mon petit loup dormait dans mes bras, j’ai eu beaucoup (trop) de temps pour observer autour de moi. Que c’est pénible, les urgences d’un hôpital! 

Toutes ces personnes malades autour de moi… Une femme était si pâle, au teint blanc-verdâtre, que c’en était épeurant. Elle tenait un bol à vomi dans ses mains et j’espérais de tout mon cœur qu’elle ne vide pas son estomac devant moi. Heureusement, ça n’est pas arrivé! Un pauvre monsieur avait lui aussi des problèmes digestifs et passait son temps à aller à la toilette. Il avait même fait dans son pantalon et tentait de cacher ses souillures avec son manteau autour de sa taille. Un autre homme avait reçu quelque chose dans l’œil, qu’il avait rouge et gonflé, et qui semblait très douloureux. Et ça toussait, dans cette salle, mon doux que ça toussait… 

Je n’arrivais pas à croire que j’exposais mon tout petit à tous ces microbes et virus pour une petite infection qui ne nécessiterait qu’une prescription d’antibiotique. Et j’étais désespérée qu’un jeune enfant n’ait même pas de cote de priorité supplémentaire.

Le temps passait, c’était long. Les ambulances se succédaient et je savais que chacune d’entre elles rallongeait mon temps d’attente, puisque les patients qu’elles transportent sont souvent prioritaires.

Pour rajouter à la morosité de la salle d’attente, la télévision qui était censée nous changer les idées était syntonisée sur Canal D, qui a présenté tout l’après-midi des documentaires sur des meurtriers célèbres. Ces émissions, pleines de reconstitutions de meurtres et de viols, n’avaient vraiment rien de réjouissant…

J’ai placoté un peu avec d’autres patients qui ne semblaient pas trop mal en point. Plusieurs m’ont félicitée d’avoir un petit garçon aussi sage. Au début, j’ai commencé par leur dire que s’il est aussi tranquille, c’est parce qu’il est malade. Mais après que plusieurs m’aient passé le même commentaire positif sur mon petit L., j’ai simplement remercié et accepté le compliment. Après tout, c’est vrai : ça faisait près de sept heures que nous attendions dans cette horrible salle d’attente et mon petit coco faisait preuve d’une patience exemplaire. Il se collait contre moi, faisait parfois rouler sa petite auto sur la chaise et sur moi, regardait des jeux sur mon iPod. Super tranquille, sans se plaindre, sans crise et sans chignage. Oui, mon petit L. est un patient exemplaire!

Enfin, vers 16 h 30, on nous a appelés pour nous placer dans une petite pièce de consultation où nous pourrions voir le médecin. Il n’était pas trop tôt!

Mais une fois rendu là, le docteur s’est encore fait attendre. La fièvre de mon petit L. était tombée et il recommençait à être plus actif. J’ai dû faire preuve de beaucoup de créativité pour le faire patienter tranquille. Je lui ai fait des dessins dans le dos avec mes doigts, nous avons joué à imiter des animaux. Il y avait un petit lavabo dans la pièce et je l’ai laissé se laver les mains au moins dix fois et jouer dans un petit filet d’eau qui coulait. J’ai pris des gants jetables à la disposition des docteurs et nous en avons fait des marionnettes.

Je commençais à être franchement à court d’imagination quand le médecin s’est enfin présenté.

Rapide examen des oreilles et de la gorge : les plaies de son amygdalectomie commençaient à s’infecter. Il a prescrit des antibiotiques pour huit jours. Consultation terminée.

Eh oui, nous avons perdu toute notre journée pour nous faire dire ce que je savais déjà. Tout ça pour un bout de papier, pour une prescription d’antibiotique. Quelle perte de temps! Et pendant toutes ces heures, j’ai exposé mon enfant à des virus qui pourraient être bien plus graves que l’infection qu’il a présentement!

C’est vraiment enrageant. D’un autre côté, je n’avais pas vraiment le choix de consulter aujourd’hui. Je ne pouvais pas risquer que l’infection s’aggrave et cause des complications plus importantes encore. J’aurais peut-être pu aller dans une clinique plutôt qu’à l’urgence de l’hôpital, mais en trouver une qui fait du sans rendez-vous un samedi n’est pas si facile. De toute façon, le protocole que nous a remis l’ORL était très clair : en cas de signes de complication (ce qui inclut la fièvre), il faut se rendre à l’urgence.

Nous sommes sortis de l’hôpital vers 17 h 30. J’étais épuisée et affamée. Petit L. semblait plutôt bien. Il était calme et relativement de bonne humeur.

Après un saut à la pharmacie pour aller chercher son antibiotique, nous sommes enfin revenus à la maison. Sitôt entrée, je me suis changée de vêtements et j’ai changé petit L. aussi. Pas question de traîner des virus sur mes vêtements et de contaminer ma maison! 

Je me suis mise en pyjama, ai absolument dévoré mon souper et me suis installée bien confortablement pour allaiter ma petite É. tout en écoutant le hockey.

Je suis bien contente que cette journée soit terminée et j’espère que l’antibiotique fera effet rapidement.

Finalement, je ne peux qu’admirer le personnel médical qui travaille tous les jours à l’urgence. Je ne serais jamais capable de faire votre travail. Jamais. Je vous lève mon chapeau!

mercredi 22 octobre 2014

Amygdalectomie : c’est fini!



Et tout s’est bien passé!

Petit L. est parti à l’hôpital avec Alexandre à 6 heures ce matin et a été opéré vers 8 h 15. Ses amygdales et ses adénoïdes ont été retirées.

Alexandre m’a dit qu’il a fait ça comme un super champion. Pas de crise, pas de panique, aucune anxiété. Il est parti sans crainte vers la salle d’opération en compagnie de l’infirmier.

À son réveil, il s’est mis à pleurer et voulait retirer son soluté. Alexandre a réussi à le calmer et à l’endormir. Il a ensuite dormi une bonne partie de la journée.

En après-midi, les infirmières voulaient qu’il boive un peu d’eau pour vérifier s’il allait la garder ou la vomir, mais il ne voulait rien savoir!

Il a finalement accepté de boire un peu et ça s’est bien passé. Il a enfin pu revenir à la maison!

Alors voilà, c’est fait. L’opération est enfin derrière nous.

Ce soir, il est hypercolleux et maussade. Il a faim, mais ne peut rien manger avant demain matin. Je lui ai fait un smoothie très lisse avec du lait de soya à la fraise, du Pediasure à la vanille et une moitié de banane. J’espère que cette boisson le soutiendra assez pour calmer son estomac, qui est à jeun depuis hier soir.

Je vais coucher mon petit L. avec moi cette nuit pour pouvoir le surveiller. Je m’attends à avoir une nuit entrecoupée parce qu’il aura sans doute mal, mais je sais que ça ira de mieux en mieux au cours des prochains jours.

Je vous redonne des nouvelles de l’évolution de sa convalescence au cours des prochains jours.

mardi 21 octobre 2014

Amygdalectomie : c’est demain le jour J



Je suis nerveuse, ce soir.

C’est demain que mon petit L. passera sous le bistouri pour se faire enlever les amygdales et fort probablement les adénoïdes aussi.

Je sais que c’est la bonne chose à faire. J’ai moi-même subi cette opération à l’âge de huit ans et de ne plus être constamment malade a été un réel soulagement. Je faisais des otites et des amygdalites à répétition depuis que j’étais bébé et c’était vraiment pénible.

Mes deux plus vieux ont aussi eu cette chirurgie. Tout comme moi, leurs amygdales et adénoïdes étaient très volumineuses et ils étaient constamment malades. Ils ronflaient et dormaient très mal, aussi.

Après l’opération, ils ont été beaucoup moins malades, moins gravement aussi, et n’ont pratiquement plus eu besoin de prendre des antibiotiques. Leur sommeil s’est amélioré et le langage de grande M., qui avait un retard à ce niveau, a énormément évolué.

Bref, il n’y a eu que du positif pour moi et mes enfants suite à cette chirurgie.

Petit L. a trois ans. Il dort mal, se réveille plusieurs fois par nuit. Tousse constamment, surtout quand il dort. Il renifle tout le temps, se râcle la gorge, grogne, avale bruyamment pendant la nuit. A des maux de gorge fréquents. Il a de la difficulté à avaler quand il mange, recrache souvent ses bouchées, surtout si la texture de l’aliment est sèche ou pâteuse. Il a des hauts le cœur à rien.

Quand j’ai regardé ses amygdales, je les trouvais grosses et un peu bizarres. Comme s’il y avait plein de petites ampoules transparentes, dessus. Pas de pus, pas de rougeurs, toutefois.

Lors de notre visite chez le pédiatre, cet automne, je lui ai demandé de jeter un coup d’œil en lui mentionnant tout ce que j’avais observé. Sa réaction fut la suivante : « Iiisshh, ses amygdales sont grosses! Elles se touchent presque » Il nous a aussitôt référé en ORL.

Nous sommes donc allés voir la gentille ORL que nous avions consultée pour mes deux plus vieux et que j’avais aussi vue pour mes vertiges. Sa réaction : « Iiiissshh! Ses amygdales sont vraiment grosses! Il n’est pas étonnant qu’il ait de la difficulté à manger. Ça doit aussi lui causer de l’apnée du sommeil. Il faudrait les enlever »

Je lui ai demandé pourquoi ses amygdales sont si grosses. Sont-elles infectées, enflées? Sa réponse : « Elles ne sont ni enflées, ni infectées. Elles sont juste disproportionnellement grosses. Généralement, c’est héréditaire. »

Bon… Comme ma mère, ma sœur, moi et mes deux plus vieux avions dû être opérés pour des amygdales trop grosses, il n’avait pas grand chance de s’en sauver, mon petit L. Et je m’attends à ce que petite É. y passe dans quelques années…

Alors voilà, nous avons reçu l’appel de l’hôpital hier. Il sera opéré demain matin.

Même si je connais bien la procédure et que je sais que les risques de complications sont minimes, je suis vraiment nerveuse quand même. L’anesthésie… La douleur postopératoire… Oh, je n’ai pas hâte! Il va avoir mal, mon tout petit!

Ce soir, je lui ai lu un livre sur un petit garçon qui se fait opérer pour les oreilles. Ça décrit super bien toutes les étapes de la chirurgie d’un jour, du jeûne à la jaquette d’hôpital, en passant par le docteur du sommeil (l’anesthésiste) et le docteur des oreilles (que j’ai plutôt nommé le docteur de la gorge).

Ensuite, petit L. m’a dit quel toutou et quels jouets il voulait apporter à l’hôpital.

Je n’ai tellement pas hâte à demain… J’espère tellement que tout se passera bien…

Je vous redonne des nouvelles demain! Pensez à mon petit Loulou pour que ça se passe bien!

Parents, où êtes-vous?



Hier soir, je suis allée à une session d’information sur les candidats au poste de commissaire qui se présenteront lors des élections scolaires qui auront lieu le 2 novembre prochain.

Dans ma circonscription, trois candidats se présentent et ont des visions très différentes de l’éducation, du rôle des parents et de la commission scolaire.

Comme ça brasse pas mal dans ma commission scolaire ces temps-ci et que je suis extrêmement insatisfaite du travail de l’équipe de gestion actuelle, je fonde beaucoup d’espoir sur les élections scolaires pour mettre en place une nouvelle équipe qui pourra apporter un vent de changement.

Cette soirée a été très intéressante et a confirmé mon choix. Beaucoup d’informations très importantes ont été données et décidément, les enjeux et défis sont très nombreux pour la future équipe de commissaires…

Lors de cette soirée, il y avait tout au plus 20 personnes dans la salle. Dans cette microminuscule assistance se trouvaient la présidente actuelle de la CS, les trois candidats au poste de commissaire dans ma circonscription, le v-p parent, plusieurs autres candidats commissaires d’autres circonscriptions, des membres des conseils d’établissement des écoles, et la personne responsable de minuter les interventions. Si on enlève toutes ces personnes du nombre total de gens présents dans l’assistance, ça signifie qu’il y avait dans la salle… cinq parents.

Cinq!

Cinq parents seulement!    
                                                    
Dont deux, moi et mon amie, dont les enfants ne vont même pas à l’école et qui étaient venues poser des questions sur l’ouverture des candidats à l’école à la maison!

Parents, où êtes-vous??

N’êtes-vous donc pas intéressés à savoir qui gère la CS? Qui prend les décisions qui, au bout du compte, auront un impact direct sur vos enfants? Qui décide des services aux élèves, du transport scolaire, de la gestion des écoles? N’avez-vous donc aucun intérêt à comprendre la façon dont sont dépensées les taxes scolaires que vous payez?

Je suis vraiment choquée et déçue. Les décideurs peuvent bien faire ce qu’ils veulent, si personne ne s’en soucie! 

Chers parents, vous vous permettez de vous plaindre de la CS, mais où étiez-vous quand c’était le temps de parler haut et fort, de voter pour les commissaires, de faire entendre votre voix par la démocratie?

La même chose s’est produite lors de l’assemblée générale du groupe scout, il y a quelques semaines. Il y avait trois parents dans la salle.

Trois!

Pour un groupe scout très actif qui compte près de 100 jeunes membres!

Trois parents ont jugé que ça valait la peine de se déplacer pour venir en apprendre plus sur le groupe scout, ses activités, ses défis, son financement, son fonctionnement.

Seulement trois parents se sont intéressés à la gestion du groupe, qui est tenu à bout de bras par des bénévoles, qui se fendent le derrière pour offrir des activités de qualité à leurs enfants tout en jonglant avec un budget extrêmement limité.

Parents, où êtes-vous???

Ce désengagement parental me pue au nez, littéralement.

La raison la plus souvent évoquée pour justifier cette non-participation : le manque de temps. Bon sang, ne me dites pas que vous n’avez pas le temps de vous impliquer! C’est de la foutaise. Personne n’a de temps, dans notre société.

Pourtant, les candidats commissaires ont trouvé le temps de se lancer en politique scolaire, malgré qu’ils travaillent à temps plein et aient des enfants.

Les animateurs scouts et membres du CA trouvent le temps de s’occuper de la gestion du groupe et de vos enfants, même s’ils ont eux-mêmes des enfants, travaillent, sont aux études, ou même toutes ces réponses à la fois.

Votre excuse, c’est le manque de temps? Trouvez autre chose, c’est de la foutaise.

Parents, intéressez-vous aux instances, personnes, organismes et institutions qui s’occupent de vos enfants!