Qui suis-je?

vendredi 30 janvier 2015

Mon fils est une girouette

« Maman, j’ai encore changé d’idée… Je veux retourner à l’école, l’an prochain. »

Quand grand A. a prononcé ces mots, j’ai su que nous n’étions pas sortis du bois…

Il était de retour à la maison après avoir couché chez un ami qui va à l’école. Visiblement, il était confus et mélangé, encore une fois.

Nous avons donc revu les avantages et les inconvénients de l’école et de l’école à la maison. Ça ne l’a pas aidé à clarifier ses idées. Il est conscient des points négatifs de chaque situation. Il constate aussi qu’il y a autant de choses qu’il aime dans chacune de ces options.

Ces derniers jours, chaque fois que nous avons vu des amis du groupe d’école maison, il me disait qu’il voulait continuer l’an prochain. Et chaque fois qu’il voyait des amis d’école, il me disait vouloir retourner à l’école.

Il est incapable de prendre cette décision. Alors, c’est à moi de la prendre pour lui.

Grand A. retournera à l’école l’an prochain.

Faire l’école à la maison, je l’ai déjà dit plusieurs fois, est très exigeant. Toutes les personnes concernées par ce choix de vie, autant les parents que les enfants, doivent être entièrement motivées et impliquées pour que ce soit agréable et efficace. Je n’ai pas envie de lui faire l’école à la maison s’il n’est pas engagé à 100 % dans ce projet éducatif.

Je ne suis pas inquiète pour son retour à l’école. Il a toujours bien fonctionné en groupe, avait de bonnes notes, apprend vite et s’adapte facilement aux changements. En plus, il est très attendu par son cercle d’amis à l’école et je sais qu’il sera heureux de retrouver sa « gang » au quotidien.

Quand je lui ai annoncé ma décision finale, il a semblé soulagé que j’aie dénoué son impasse d’indécision. Je lui ai dit que je ne reviendrais pas sur ma décision et que le plan est désormais fixé pour de bon. Il était d’accord avec ça et nous avons conclu l’affaire.


Maintenant, nous pouvons cesser de nous questionner et profiter de la deuxième partie de l’année scolaire. Ce seront nos derniers mois d’école à la maison ensemble, et nous allons apprécier cette expérience pleinement avant le retour sur les bancs d’école en septembre prochain.

vendredi 23 janvier 2015

« Maman, j’ai changé d’idée… »

Nous avions un plan pour l’an prochain. En septembre 2015, grand A. retournerait à l’école selon son souhait. Petit L. et petite É. iraient à la garderie trois jours par semaine. Je n’aurais donc qu’à enseigner à grande M., qui sera alors en 6e année. Pour tout dire, ça me semblait un super plan!

Jusqu’à ce que grand A. vienne me parler, l’air préoccupé.

Grand A. : « Maman, j’ai changé d’idée… je ne veux plus retourner à l’école. »

Moi, déstabilisée : « Vraiment? Mais pourquoi? »

Grand A. : « J’ai réalisé que je voulais juste retourner à l’école pour les amis. Mais mes amis, à l’école, je ne peux jouer avec eux que pendant les récrés, c’est juste deux fois 15 minutes! Je peux passer beaucoup plus de temps avec eux les fins de semaine, les soirs, les journées de congé, aux scouts. Et j’ai mes amis du groupe d’école maison, aussi. Je n’ai pas le goût de retourner à l’école parce que je n’ai pas envie d’être assis toute la journée à un pupitre. Je me suis trompé, maman, je ne veux pas y retourner ».

Moi : « Ça fait un petit bout que tu penses à ça, si je comprends bien… Pourquoi ne m’en as-tu pas parlé avant? »

Grand A. : « Je ne sais pas… Tu avais l’air contente que je retourne à l’école. Je le sais que tu es tannée des fois, de faire l’école à la maison. »

Moi, un peu bouleversée par ce revirement de situation : « Mais grand A., tu n’as pas à prendre de décision à cause de moi! Ça me touche beaucoup que tu te soucies autant de ce que je ressens et de ce que je veux, mais tu peux me dire ce que tu penses et tu ressens toi aussi. C’est important que nous soyons tous les deux heureux dans nos plans et projets. »

Grand A. : « Est-ce que je peux continuer l’école à la maison, alors? »

Moi : « Écoute, je veux qu’on en parle avec papa. Il faut qu’on réfléchisse bien à ce qui serait le mieux pour tout le monde. Trouves-tu que tu apprends bien, depuis qu’on fait l'école à la maison? »

Grand A. : « Ben oui, voyons! Tu expliques bien, maman! Et puis, on fait plein de sorties et d’activités et je trouve que j’apprends mieux, dans ce temps-là. À cause que c’est intéressant, on dirait que mon cerveau s’en rappelle plus. Tsé, à l’école, le prof parlait beaucoup, et là, je tombais dans la lune, et je ne me souvenais pas de tout ce qu’elle disait… »

Moi : « Je vais en parler avec papa et on te revient là-dessus, d’accord? »

À ce moment-là, je ne savais plus du tout quoi penser. Je veux continuer l’école à la maison, je crois profondément en ce moyen d’éduquer mes enfants. Mais de l’autre, je trouve la responsabilité très lourde, parfois, surtout quand je dois en plus me battre contre la commission scolaire pour faire valoir mes droits.

Complètement torturée à l’intérieur, je me suis vidé le cœur auprès d’Alexandre. Et nous avons décidé que grand A. retournerait à l’école, comme prévu. Au pire, si son retour en classe ne se passait pas bien, nous pourrions le reprendre à la maison, après tout.

Mais cette prise de décision ne m’a pas apaisée du tout, même si elle me permettait de conserver mon beau plan original.  Mes valeurs, mes besoins et ceux de mon fils s’entrechoquaient violemment dans mon cœur et mon esprit.

Le lendemain soir, j’en ai longuement rediscuté avec Alexandre. Je ne savais plus quoi faire. Je n’avais pas envie de renvoyer grand A. à l’école contre son gré. En même temps, je trouve que faire l’école à la maison est très exigeant…

Alexandre m’a fait remarquer que, comme par hasard, c’est lorsque je reçois des appels ou des lettres du directeur d’école que je deviens stressée à l’extrême et que je remets en question notre projet d’école maison…

Il m’a rappelé à quel point nos enfants se sont épanouis lorsqu’on les a retirés de l’école. À quel point les contraintes imposées par le système scolaire nous énervaient.

Il m’a dit de faire confiance à nos enfants, en leur capacité d’apprendre. De me faire confiance, aussi. Que je suis capable de les accompagner dans leurs apprentissages; nous les voyons grandir, s’épanouir et se développer un peu plus chaque jour.

Nous avons donc décidé que grand A. pourra poursuivre la scolarisation à domicile l’an prochain. Après réflexion, enseigner à mes deux plus vieux n’est pas plus difficile que d’enseigner à un seul. Ils apprennent vite et font bien leur travail. Ce que je trouve le plus exigeant, c’est de m’occuper des plus petits en même temps, puisqu’ils nous interrompent souvent.

Toutefois, la situation s’est déjà améliorée depuis que petit L. va à la garderie trois jours par semaine. Ça lui fait du bien et ça nous fait du bien à nous aussi. Petite É. entrera à la garderie les mêmes jours que son frère en mars. C’est donc dire que ces trois jours, nous pourrons profiter de l’absence des tout-petits pour faire les travaux et projets qui demandent le plus de concentration et d’efforts. Ça changera tout!

Sans les petits à la maison ces trois jours par semaine, ça veut aussi dire que j’aurai un peu plus de temps pour moi également. « Faire de l’école » ne nous prend pas toute la journée et une fois leurs travaux faits, les grands peuvent vaquer à leurs activités et projets personnels. Sans petits à la maison, ça voudra aussi dire que je pourrai, moi aussi, profiter de ce temps pour mes propres occupations ou pour prendre un peu plus de contrats de rédaction.

Finalement, toutes ces réflexions et mes discussions avec Alexandre m’ont forcée à reprendre position et à me reconnecter avec mes valeurs. C’est difficile de concilier les besoins de tout le monde, dans une famille, mais je crois que nous parviendrons à trouver un nouvel équilibre.


Ah, cette fameuse recherche d’équilibre… C’est tout un défi!

vendredi 16 janvier 2015

Ils se sont finalement souvenus de nous…

Ça y est, ma paix d’esprit s’est envolée.

J’ai reçu un appel du nouveau directeur d’école, cette semaine. Il venait probablement de se rendre compte (ou d’avoir un rappel de ses supérieurs?) qu’il devait faire un suivi auprès de nous…

Semble-t-il que la commission scolaire ne lui a pas fait parvenir la lettre d’intention de scolarisation à la maison que je leur avais postée au mois d’août, et que mon dossier est donc incomplet. Je sais pourtant que ma lettre a été reçue au siège social de la CS, car je l’avais envoyée par courrier recommandé et ai donc une preuve de réception. Les informations ne se transmettent pas tellement bien à l’interne, on dirait. Quoi qu'il en soit, j’ai envoyé par courriel une copie de cette lettre au directeur. Mais maintenant qu’il a ressorti notre dossier, ça ne s’arrêtera pas là…

Le directeur m’a ensuite fait parvenir le même document que j’ai reçu l’an dernier, qui décrit les soi-disant « Procédures pour la scolarisation à domicile » tel que stipulé par la CS. Et qui ne respecte pas la loi concernant l’école à la maison. Misère… C’est reparti pour une autre bataille cette année encore. Ça se terminera probablement encore une fois en signalement à la DPJ aussi…

Ah, que je n’avais pas envie de revivre ça à nouveau! J’espérais tellement qu’ils me laissent tranquille, puisque le signalement à la DPJ de l’an dernier n’avait pas été retenu!

Cette année, toutefois, ce sera différent, puisque grand A. veut retourner à l’école l’an prochain. Je dois donc m’y prendre différemment pour préparer un retour en classe harmonieux pour mon fils, et donc préserver une relation relativement cordiale avec le directeur de l’école, car je le croiserai forcément dans les corridors l’an prochain. Je n’ai pas du tout envie de me quereller avec lui et qu’il y ait un froid.

D’autre part, je tiens à ce que grande M. puisse continuer sa scolarisation à domicile jusqu’à ce qu’elle entre à l’école secondaire, et je me battrai bec et ongles pour que rien ni personne ne vienne bafouer ce droit et me dire comment faire. Elle fait de si beaux progrès et a tellement gagné en confiance et en épanouissement depuis qu’elle ne va plus à l’école que je ne veux pas que leurs « procédures » viennent tout gâcher!

Je sais déjà, car c’est le conflit majeur qui oppose les familles qui font l’école à la maison et notre CS, que les modalités d’évaluation seront au cœur des différences de point de vue entre moi et le directeur. D’autant plus que grand A. est en 4e année, et qu’il devrait en principe passer des examens du ministère en fin d’année s’il allait à l’école. Je sais aussi qu’ils voudront qu’il passe des tests de classement pour évaluer s’il est vraiment en 4e année, car pour eux, la présentation d’un portfolio n’a aucune valeur pour témoigner de ses apprentissages. Mais voudront-ils lui faire passer les examens du Ministère ET des tests de classement en plus? J’ai bien hâte de voir ce qu’ils veulent faire. Pour ma part, pas question qu’il passe les deux. À mon avis, une entrevue et une présentation de portfolio seraient amplement suffisantes pour démontrer tout ce qu’il a appris et le niveau de ses connaissances, mais je sais qu’ils refuseront.

Avant même d’avoir l’appel du directeur, j’avais déjà pris contact avec une orthopédagogue (au privé, bien sûr) pour faire évaluer grand A. en français et en maths. Afin de bien le préparer pour son retour en classe l’an prochain, je voulais avoir un avis extérieur sur sa progression et son niveau, pour avoir le temps d’ajuster le tir si jamais il avait du retard ou des lacunes dans une matière. J’aimerais bien que le directeur accepte cette évaluation par une tierce personne comme preuve de son niveau académique, mais j’ai peu d’espoir. Jusqu’à présent, les consignes de la CS sont claires : on doit accepter leurs examens, ou ils signalent à la DPJ.

Pour grande M., ce sera plus difficile de faire valoir mon point de vue. Je refuse catégoriquement qu’elle soit évaluée par l’école sous forme d’examen écrit. Il est pratiquement impossible qu’elle performe bien dans un tel contexte, et comme je n’ai pas accès aux examens des années antérieures, je ne peux pas la préparer adéquatement. En classe, les profs passent beaucoup de temps à modéliser leurs élèves à passer les examens, ce que je ne peux évidemment pas faire. De plus, en raison de sa dyslexie et de sa dysorthographie importantes, elle devrait avoir droit à son ordinateur et à ses logiciels pour les examens, mais je ne crois pas qu’elle soit encore prête à utiliser ses outils technologiques de façon entièrement autonome. Ça s’en vient, nous travaillons fort avec l’orthophoniste pour qu’elle y parvienne, et nous sommes sûrs qu’elle y arrivera pour l’entrée au secondaire. Mais c’est encore trop tôt pour la laisser se débrouiller devant un examen, pour lequel, de surcroît, elle n’aura pu être bien préparée.

Accepter les examens, ce serait probablement la condamner à nouveau à l’échec et détruire la confiance en elle qu’elle a mis tant de temps à rebâtir après sa sortie du monde scolaire. Un examen ne pourra jamais démontrer son intelligence et ses connaissances, à l’heure actuelle. La présentation d’un portfolio, oui. Un bilan ou un résumé de ce que nous travaillons en orthophonie, oui. Une entrevue avec elle où elle pourra parler de tout ce que nous faisons, travaillons et de quelle façon nous le faisons, oui. Pas un examen.

La loi n’oblige pas les enfants scolarisés à domicile à passer des examens. Dans plusieurs commissions scolaires au Québec, des entrevues et la présentation d’un portfolio sont très bien acceptées. Ah, si seulement notre CS montrait plus d’ouverture à l’école à la maison! Elle verrait bien que ce que nous faisons fonctionne et a une valeur! Que nos enfants apprennent, grandissent et s’épanouissent, même s’ils ne sont pas assis sur des bancs d’école!

Alors voilà, maintenant que le directeur d’école s’est souvenu que nous existions, il faudra faire face à la musique… J’espère que tout va bien se passer! Sera-t-il possible de trouver un terrain d’entente? Je le souhaite sincèrement…


mardi 13 janvier 2015

Ça me tracasse encore...

Comme promis, l'endocrinologue de grande M. l'a référée au centre Circuit de l'hôpital Sainte-Justine. Nous avons donc reçu un questionnaire d'admission au programme à remplir il y a quelques jours.

Dans ce questionnaire, nous devions énumérer les activités physiques faites par grande M, au cours des deux dernières années. Ma grande fille et moi nous sommes donc assises ensemble pour se remémorer tout ce qu'elle a fait pour bouger depuis ce temps.

J'ai été surprise de constater qu'elle a été plus active que je pensais, et qu'à mon avis, nous ne nous sommes pas "sédentarisés" autant que je le croyais. En fait, son niveau d'activité physique est probablement comparable à celui qu'elle avait avant le début de sa prise de poids.

Je ne peux pas m'empêcher de penser, encore une fois, que son alimentation et son niveau d'activité physique n'expliquent pas totalement sa prise de poids rapide.

Peut-être suis-je dans le déni, ou complètement dans le champ, mais ça me tracasse encore.

Quoiqu'il en soit, je ne peux rien faire de plus pour l'instant de toute façon. L'endocrinologue ne croit pas que ses hormones soient en cause et penche plutôt vers les habitudes de vie. Alors... on va continuer d'explorer ça et on verra bien!

J'ai envoyé le questionnaire rempli au centre Circuit et ils nous donneront sous peu la date du`premier rendez-vous avec leur équipe. Grande M. devra également aller faire une prise de sang avant cette rencontre.

J'ai bien hâte d'aller rencontrer les membres de l'équipe de Circuit. J'ai montré le reportage de l'émission Une pilule une petite granule à grande M. et elle a semblé intéressée et même enthousiaste à l'idée de participer à ce programme.

À suivre!

jeudi 8 janvier 2015

Faire le mou

Ces temps-ci, mon petit L. me challenge pas mal. Il est colérique, criard, bruyant et extrêmement exigeant. Il me sollicite constamment, veut toujours mon attention, veut toujours quelque chose, point!

Il bouge tout le temps, saute partout, lance ses jouets, agace sa petite sœur.

Il papillonne constamment d’un jouet ou d’une activité à l’autre sans jamais rester occupé à une chose avant de s’en désintéresser.

Il parle en bébé, veut que je le prenne dans mes bras comme s’il était tout petit, me fait des crises de rage.

Il tape, pince, mord même parfois!

Il défie toutes mes consignes, même les plus simples. Il refuse de faire tout ce que je lui demande, dit qu’il n’est pas capable, qu’il est trop fatigué. Le tout avec un sourire un peu narquois aux lèvres, bien sûr.

Ouf, il me demande beaucoup de patience, mon petit bonhomme! C’est comme si le terrible two n’était pas encore terminé et que le f***ing four était déjà commencé en même temps!

Ce qui m’énerve le plus, et qu’aucun autre de mes enfants n’a fait jusqu’à maintenant, c’est lorsqu’il fait le mou. Vous savez, quand l’enfant devient tout mou comme une guenille alors qu’on essaie de l’habiller ou de le prendre? Qu’il devient tout lourd et comme désarticulé?

C’est qu’il est pesant, mon petit L., et quand il décide de faire le mou et de ne plus collaborer, il n’y a plus rien que je puisse faire. Essayer de lui enfiler son habit de neige, ses vêtements ou sa couche devient absolument impossible. C’est comme si j’essayais de manipuler une pieuvre toute gluante!

Ça m’énerve!!! Et lui, il trouve ça bien drôle! Plus je me fâche, plus il rit, et plus il fait le mou.

Quand il fait ça, j’ai bien du mal à rester calme et à ne pas me fâcher contre lui. Je lève le ton, je deviens plus brusque, et je déteste agir comme ça. Je ne sais pas combien de fois j’ai eu envie de l’emmener dehors sans manteau tellement j’en avais assez de me débattre avec lui pour le lui mettre. Mais il fait beaucoup trop froid pour ça!

Aujourd’hui, il a encore fait le mou parce qu’il ne voulait pas sortir du bain. Il était mou, lourd et glissant car tout mouillé, c’était vraiment pénible! Heureusement qu’Alexandre a de la poigne et a réussi quand même à le sortir de l’eau, parce que je ne vois pas comment j’y serais parvenue…

Oui, il a du caractère, mon petit L. Beaucoup.

L’autre soir, Alexandre est arrivé tout songeur dans le salon, l’air comme embêté, ou préoccupé. Il m’a alors lancé, presque gêné d’oser dire sa pensée tout haut : « Penses-tu que petit L. est TDAH? »

J’ai souri et lui ai répondu : « Je pense que oui. Il est trop tôt pour le savoir avec certitude, mais c’est évident pour moi qu’il est pareil comme grande M. Ils se ressemblent énormément et je ne serais pas surprise du tout qu’il ait un TDAH comme sa sœur… et comme toi. Il ne tient pas du voisin… »

Il a eu l’air soulagé que je pense la même chose que lui à propos de petit L. et que nous ayons fait les mêmes constatations chacun de notre côté.

Petit L. n’a que trois ans et demi, il est beaucoup trop tôt pour affirmer quoi que ce soit sur son développement et sa maturité future. Pas question que je lui accole déjà l’étiquette « TDAH » dans ma tête. Mais je suis lucide et je suis déjà passée par là avec ma grande M… et je vois bien qu’un déficit de l’attention est fort possible pour lui. Seul le temps le dira.

En attendant, je dois composer avec un petit bonhomme très actif et… réactif!


Et si jamais vos enfants ont déjà fait les mous et que vous avez des conseils à me donner pour que ce comportement enrageant cesse, je suis tout ouïe!

samedi 3 janvier 2015

Je me suis bien fait avoir!

La tempête de neige fait rage dehors, ce soir, mais son effet se faisait déjà sentir dans ma maison bien avant son arrivée!

Toute la journée, nous avons tourbillonné, fait des changements dans les chambres des enfants, et essayé tant bien que mal de gérer un petit L. déchaîné.

Aujourd’hui, nous avons décidé que petite É. allait officiellement avoir sa place et son lit dans la chambre de petit L. Elle était dans notre chambre depuis sa naissance, mais nous avons maintenant envie qu’elle commence à s’habituer à dormir dans la chambre qu’elle partagera dorénavant avec son frère.

Alexandre est donc allé acheter un nouveau lit pour les petits chez Ikea (un lit superposé, mais bas, donc plus sécuritaire pour mon petit L. casse-cou!). Nous avons démonté le lit capitaine de petit L. et grand A. a décidé qu’il le voulait dans sa chambre.

Toutefois, il était impossible de changer la base de lit de grand A. sans d’abord ranger sa chambre, dans laquelle des blocs Lego trainent absolument partout. Indulgente, et dans un souci d’aller plus vite, j’ai accepté de l’aider à faire de l’ordre.

Au début, ça se passait plutôt bien. Ramasser des Legos et les mettre dans les grands bacs de rangement n’était pas bien compliqué!

Mais voilà que je décide de regarder sous le lit de grand A. Ce que j’y ai vu?   
                
Une catastrophe. Un cataclysme.

C’était un vrai dépotoir. Je lui ai demandé de me sortir tout le bordel qui s’y trouvait. En plus d’une tonne de blocs Lego mélangés à des moutons de poussière se trouvait l’équivalent d’au moins trois boîtes de mouchoirs pleins de morve séchée, des bas sales, probablement tous ses caleçons et pyjamas (sales, bien entendu), des vêtements que je ne me souvenais même plus qu’il avait, des pièces de casse-tête éparpillées, des sacs de plastique, des dessins chiffonnés, du papier collant, et plein d’autres choses encore. Tout ce fatras était compacté sous son lit et ça nous a pris un temps fou pour tout démêler, trier et jeter.

Déjà de mauvaise humeur, j’ai ensuite ouvert la garde-robe. Ce que j’y ai vu?

Une catastrophe. Un cataclysme.

Je ne peux même pas décrire le fouillis qui s’y trouvait. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment autant de choses ont pu entrer dans ce placard.

Découragée, j’ai refermé la porte. Le ménage de la garde-robe de grand A. attendra. Et pas question que je l’aide à tout ranger, cette fois-ci. Il se débrouillera!

Je n’ai jamais été très stricte à propos du ménage de la chambre de mes enfants. J’ai bien d’autres choses à fouetter et franchement, s’ils supportent leur désordre, tant mieux pour eux.

De temps en temps, par contre, je leur demande de ranger pour pouvoir au moins passer le balai ou la balayeuse. Grand A. faisait toujours le ménage de sa chambre sans se faire prier. Tout fier, il venait ensuite me chercher pour que j’aille constater le fruit de son travail.

Au premier coup d’œil, tout semblait impeccable. Je n’ai jamais pris le temps d’inspecter tous les racoins de sa chambre, parce que je lui faisais confiance et que je n’avais ni l’envie ni le temps de vérifier plus à fond.

J’ai donc réalisé, aujourd’hui, que son supposé ménage n’était en fait que du camouflage…

Ha! Je me suis bien fait avoir!

Je suis une maman bien naïve, des fois…

Je n’étais pas de bonne humeur et grand A. l’a su. À partir de maintenant, je serai beaucoup plus stricte sur le rangement de sa chambre et je prendrai le temps d’inspecter sous le lit et dans le placard.

Grand A. se sentait vraiment mal de s’être fait démasquer et je ne crois pas que j’aurai à lui rappeler de ranger sa chambre correctement à nouveau.

Quoi qu’il en soit, après cet épisode de rangement, nous avons pu démonter sa base de lit et l’entreposer dans le sous-sol, démonter celle de petit L. et la remonter dans la chambre de grand A. Il était bien content du résultat et de sa chambre propre et bien rangée!

Ensuite, nous avons assemblé le nouveau lit de petit L. et de petite É., qui comptait au moins 1 292 443 morceaux et vis, et un plan de plusieurs pages imprimé sur du papier recyclé si mince qu’Alexandre avait du mal à tourner les feuilles avec ses gros doigts. Je suis assez fière de dire qu’Alexandre et moi sommes parvenus malgré tout à monter le meuble sans même nous taper sur les nerfs. Tout un exploit!

Au terme de cette journée chargée, mais productive, les chambres sont réaménagées, au plus grand bonheur de mes garçons (et à la plus grande indifférence de petite É.! Hihi!).


Maintenant, c’est grande M. qui a hâte qu’on réaménage sa chambre et qu’on la peinture. Elle m’a demandé mon aide pour l’aider à ranger, car c’est le bordel total… Aurai-je encore une mauvaise surprise en regardant sous son lit? J’ai bien peur que oui…

vendredi 2 janvier 2015

Bienvenue, 2015!

Ça y est, 2014 est terminée. C’est l’heure des bilans de l’année qui vient de se terminer et des résolutions pour celle qui commence, alors à mon tour de me lancer!

2014 : Fini les bébés!

Pour moi, 2014 a été une année somme toute assez bonne, sans hauts trop hauts ni bas trop bas. Une année marquée principalement par la fatigue, incontournable quand on a deux enfants en bas âge.

2014, c’est aussi l’année où nous avons officiellement et définitivement décidé que notre famille était terminée. J’en suis très heureuse. Ça fait douze ans que je suis soit en attente de grossesse, enceinte, en deuil d’une grossesse, allaitante ou avec un bébé dans les bras. Douze ans où ma vie a tourné autour de la maternité presque exclusivement, où mes grossesses et mes bébés étaient au cœur de mes jours et de mes nuits, de mes décisions professionnelles et personnelles.

Bien sûr, je suis encore maman et le serai toujours! Mais dorénavant, mes années de fertilité et de bébés sont derrière moi et c’est très bien comme ça. Pour la première fois depuis douze ans, je me sens totalement complète. Il ne manque plus personne dans ma maison. Pas de petite âme dans les limbes qui attend que je l’accueille dans mon ventre et dans ma vie. J’ai vécu six grossesses. Deux garçons, deux filles et deux bébéanges plus tard, je suis prête à passer à autre chose, à avancer, à regarder mes enfants grandir tout en grandissant moi-même avec eux.

La fin de cette étape importante de ma vie m’a sautée aux yeux au cours des derniers jours, alors que nous étions au chalet en compagnie de mon papa. Petite É., à 16 mois, s’est enfin mise à marcher toute seule. Je la regardais, je la trouvais belle, et surtout, je la trouvais grande.

J’ai alors réalisé que je n’ai plus de bébé. Que je n’en attends pas non plus et que je n’en attendrai plus. J’ai ressenti un grand calme, une sorte de sérénité. Ma petite É. grandit. Son visage change, ses traits sont plus définis. Nous découvrons de plus en plus sa personnalité, qui se précise et s’extériorise chaque jour davantage.

Oh, elle est encore petite, tout de même! Elle n’a toujours pas de cheveux, ou presque. Je l’allaite encore avec bonheur. Mais elle grandit, gagne en indépendance et en caractère.

Ils grandissent tous, mes enfants. Grande M. qui a des attitudes d’ado, qui est grande, qui est maintenant une jeune femme. Grand A., qui pose des questions compliquées, qui est curieux de tout, tout le temps. Petit L., qui est dans une phase d’affirmation très forte, qui aimerait donc être encore un bébé, mais qui grandit quand même malgré lui. Et Petite É., toute mignonne, qui marche, placote, prend sa place dans la famille et ne s’en laisse pas imposer.

Des résolutions pour 2015?

Non, pas de résolutions pour 2015. Pas de mot phare non plus, pas de défis ni d’objectifs à atteindre. Pas d’attentes.

Cette année, j’ai juste envie de me laisser porter et d’accepter ce que la vie m’apportera, tout simplement. Je me sens d’un calme et d’une sérénité déconcertants pour moi qui suis habituellement si anxieuse.

Je pense que je vais simplement ouvrir grand les bras et accueillir cette nouvelle année qui arrive.


Bienvenue, 2015!