Depuis lundi, les avant-midis sont particulièrement
silencieux dans ma maison. On n’entend que des pages qui se tournent, des
crayons qui frottent contre une feuille, mes doigts qui pianotent sur le
clavier. Parfois, une question : « Maman, je ne comprends pas ce
numéro. Tu peux m’expliquer? ».
Après avoir rédigé quelques textes pour mes clients, je
prends une pause pendant laquelle je vide et remplis le lave-vaisselle ou part
une brassée de lavage. Je réussis à accomplir des tâches en entier, du début à
la fin, sans interruption. C’est inhabituel. C’est agréable.
Depuis lundi, petit L. et petite É. sont à la garderie toute
la journée. Ils iront désormais trois jours par semaine. Ces trois jours-là, je
suis seule à la maison avec les grands. Je peux travailler. Je peux même me
concentrer sur mon travail. Les grands s’installent près de moi avec leurs
cahiers et font de l’école, calmement, concentrés eux aussi. C’est agréable.
Lundi après-midi, nous avions une sortie éducative avec le
groupe d’école-maison. C’est une des premières fois que je n’ai pas de petits à
m’occuper pendant une de ces sorties. J’ai pu écouter l’animateur de l’activité
en même temps que mes enfants. Je suis même restée assise tout le long,
concentrée. Je n’ai pas eu à courir partout après un tout-petit, à prendre, à
occuper, à bercer, à changer de couche, à empêcher de toucher à ce qu’il ne
fallait pas, à surveiller les escaliers. C’était agréable.
Je sens que je vais bien me plaire, avec ce nouvel horaire.
Trois jours sans mes deux plus jeunes, c’est parfait. Juste assez pour me
donner des journées de liberté et de concentration sur mes tâches et mon
travail. Juste assez pour avoir hâte de les ravoir à la maison après ce petit
répit, car j’aime être avec eux et ils me manquent quand ils ne sont pas là.
Grande M. et grand A. ont apprécié ces jours sans leur petit
frère et leur petite sœur, eux aussi. Ils ont aimé pouvoir étudier dans le
calme. Ils ont aimé le silence, qui est si absent de ma maison, habituellement.
Petit L. est bien fier que sa petite sœur aille à la
garderie avec lui. Il adore aller la reconduire à son local avant de se rendre
au sien et jouer avec elle dehors, dans la cour.
Petite É., elle, est encore dans sa phase d’adaptation à la
garderie. Le matin, elle pleure quand je la laisse dans les bras de son
éducatrice, mais pas très longtemps. Elle ne mange pas beaucoup, se contente d’observer
les autres plutôt que de participer aux activités, mais je sais que c’est
normal. Elle a besoin de temps pour s’y faire.
C’est notre nouveau rythme. On est en train de construire un
nouvel équilibre travail-école à la maison-famille. Jusqu’à présent, c’est
drôlement agréable!
Ton texte respire (comme toi !) la sérénité !
RépondreEffacerJ'aspire à la sérénité! Je n'arrive jamais à atteindre totalement cet était d'esprit, mais j'essaie. :-)
EffacerBien contente que tout soit rentré dans l'ordre chez toi et que tout le monde s'habitue bien à la nouvelle routine!
RépondreEffacerMoi aussi! Après les semaines mouvementées que nous avons eues, un peu de calme et de routine nous fait le plus grand bien :-)
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