Nous émergeons tranquillement pas vite de plusieurs semaines
de maladies, de virus et de blessures, ce qui explique mon absence sur le
blogue. Je n’avais pas le temps d’écrire, occupée que j’étais à prendre des
températures, moucher des nez, ramasser du vomi, de la diarrhée, faire du
lavage de vêtements et de draps souillés, désinfecter des salles de bain,
donner des sirops, me gaver de probiotiques et faire la navette entre ma
maison, la pharmacie, la clinique médicale et l’hôpital.
Comme vous le savez, petite É. est sortie de l’hôpital
vendredi dernier, après avoir eu une fulgurante pneumonie ponctuée d’une otite
et avoir reçu de l’oxygène pendant cinq jours. Enfin, me disais-je, nous
pouvions retourner à notre petit train-train quotidien! Naïve que j’étais, j’imaginais
que les virus nous laisseraient enfin tranquilles.
Le lendemain, ma mère m’a offert de passer la journée chez
moi pour m’aider à faire du lavage et me cuisiner plusieurs plats que j’aurais
en réserve pour les soirs de semaine. À la suite de la semaine infernale que
nous venions de passer à l’hôpital, j’ai accepté son aide de bon cœur. J’étais
vidée de toute mon énergie et ma maison avait l’air d’une zone sinistrée.
En arrivant chez moi, ma mère a glissé sur une plaque de
glace. Elle était incapable de se relever et de marcher et j’ai dû me
précipiter dehors pour l’aider à entrer dans la maison. La douleur était
atroce, mais sa jambe ne semblait pas enflée ni déformée.
Elle a dormi à la maison ce soir-là parce qu’elle ne pouvait
pas conduire avec sa jambe mal en point. Le lendemain matin, nous sommes allés
à la clinique médicale pour faire évaluer l’état de sa blessure. La docteure voulait
prendre une radiographie afin de déterminer si c’était une cassure ou non, mais
comble de malheur, toutes les cliniques de radiologie étaient fermées le
dimanche. Ne voulant pas aller attendre
des heures à l’urgence de l’hôpital, ma mère a décidé de prendre son mal en
patience et d’aller en radiologie le lendemain matin.
Le lundi matin, je suis donc allée reconduire ma mère à la
clinique de radiologie avant d’aller reconduire mes deux plus jeunes à la
garderie. Petite É. était encore très fatiguée de sa semaine d’hospitalisation
et je voulais seulement la faire garder une heure ou deux, pour la réhabituer
tranquillement à la garderie et me permettre d’aller rejoindre ma mère chez le
médecin. Petite É. n’a pas apprécié du tout que je la renvoie à la
garderie. La période d’adaptation, qui s’était si bien déroulée avant son
hospitalisation, était entièrement à recommencer…
Malgré mon cœur brisé de la voir pleurer à mon départ de la
garderie, je suis allée rejoindre ma mère à la clinique, où la radiographie a
montré une fracture du péroné. Par chance, elle n’avait pas besoin de plâtre,
mais nous devions aller chez l’orthésiste pour lui faire faire une botte de
marche orthopédique pour immobiliser sa jambe.
Je suis ensuite allée chercher ma petite É. à la garderie
sur l’heure du dîner et nous avons installé ma mère confortablement pour qu’elle
reste chez nous jusqu’à ce que sa jambe lui permettre de retourner vivre chez
elle sans risque.
Mardi, petite É. est encore allée à la garderie seulement en
avant-midi. Elle a heureusement moins pleuré que la veille, à mon grand
soulagement. En après-midi, je suis allée avec ma grande M. et petite É. à un
rendez-vous de suivi avec la nutritionniste à l’hôpital Sainte-Justine. La
nutritionniste nous a annoncé que grande M. avait pris très peu de poids depuis
le dernier rendez-vous, mais qu’elle avait beaucoup grandi. Yé! Ça veut donc
dire que l’effet du Lupron Dépôt s’est enfin dissipé et qu’elle va recommencer
à « allonger ». C’est une bonne nouvelle!
Mercredi, ma mère avait encore très très mal à sa jambe et
était incapable de porter sa botte orthopédique en raison de la douleur. Je suis
allée reconduire les petits à la garderie, et je suis ensuite allée supplier la
réceptionniste de la clinique médicale de trouver un rendez-vous pour elle même
si l’horaire des médecins était complet. J’ai dû avoir l’air convaincante, car
elle a accepté que ma mère puisse revoir le même médecin qu’elle avait vu la
veille, le soir même. Je suis ensuite allée chercher ma petite É. à la garderie
en fin de matinée.
En après-midi, nous avions à nouveau un rendez-vous médical,
chez le pédiatre cette fois, pour un suivi de mes deux filles. Il m’a confirmé
que les antibiotiques de petite É. avaient fait effet et que la pneumonie et l’otite
étaient guéries. Hourra!
Ce soir-là, j’ai appelé ma sœur au secours, car ma mère
avait rendez-vous à la clinique sur l’heure du souper, grande M. avait ses
scouts, petite É. était chigneuse et Alexandre finissait très tard de
travailler. Je ne savais plus où donner de la tête! C’est donc ma sœur qui a
accompagné ma mère à son rendez-vous, où la docteure a ajusté sa botte de
marche et lui a prescrit des antidouleurs.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, petite É. a commencé à
faire de la fièvre. Légère, mais bien présente. Elle a aussi recommencé à
tousser.
Vendredi matin, son torse et son ventre étaient couverts de
boutons rouges. Elle était maussade et refusait de boire et de manger. Je ne
savais plus quoi faire! J’ai pensé à une roséole, mais la pharmacienne m’a
aussi dit que ça pouvait être une réaction allergique à son antibiotique.
Inquiète, j’ai essayé de trouver une clinique sans rendez-vous, mais tout était
complet.
En après-midi, son corps était entièrement recouvert de
plaques rouges et de petits boutons. Elle n’avait pas bu depuis plusieurs heures,
refusait même le sein, et s’est mise à saliver à pleine bouche. Sans perdre un
instant de plus, nous nous sommes rendus à l’hôpital.
Nous n’avons même pas attendu dans la salle d’attente. L’infirmière
du triage a regardé sa gorge et a lancé un « Oh boy! » très peu
rassurant. Ses amygdales étaient enflées, blanches, et tellement grosses qu’elles
se touchaient, ce qui était extrêmement douloureux et l’empêchait d’avaler.
Nous avons rapidement été transférés dans une salle où l’urgentologue a prescrit
du Benadryl et des cultures de gorge, de nez et des prises de sang. Ma petite
puce était si faible et fatiguée qu’elle ne réagissait presque plus à toutes
ces manipulations médicales.
Nous avons ensuite été envoyés à l’étage de pédiatrie, où
nous avons retrouvé les infirmières et pédiatres que nous connaissons désormais
trop bien. Toute l’équipe médicale est super sympathique, vraiment, mais nous
ne tenions tout de même pas à les revoir de sitôt!
Les résultats des analyses sanguines et des cultures ont
révélé qu’il s’agissait d’une attaque virale, et non d’une réaction allergique
à l’antibiotique. Il n’y avait donc pas de traitement spécifique, à part la
patience et le temps. On lui a donné des médicaments pour diminuer la douleur à
la gorge et son inconfort.
Comme elle n’avait rien mangé ni bu depuis plusieurs heures,
le pédiatre voulait que nous restions à l’hôpital pour la nuit afin qu’elle
reçoive un soluté, afin d’éviter la déshydratation. Pas besoin de vous dire que
nous n’en avions vraiment pas envie…
J’ai donc pris ma petite É., qui s’était calmée depuis qu’elle
avait reçu de la médication, et je l’ai mise au sein. Je lui ai parlé doucement
et l’ai invitée à boire. Et elle a bu, à mon plus grand soulagement.
Au même moment, j’ai vu le teint d’Alexandre changer du rosé
vers le verdâtre. Il s’est précipité aux toilettes… et a commencé à avoir la
gastro. Bon sang, encore autre chose! J’étais exaspérée.
Finalement, j’ai demandé au pédiatre de nous laisser
retourner à la maison pour la nuit, étant donné que petite É. avait bien bu. Il
a accepté, à condition que nous revenions le lendemain matin pour réévaluer son
état. Cet arrangement me convenait parfaitement. N’importe quoi pour ne pas
passer la nuit à l’hôpital faisait mon affaire!
Sitôt arrivés à la maison, j’ai vu ma mère et son teint
verdâtre. Elle s’est précipitée aux toilettes le plus rapidement possible
malgré sa jambe cassée et… a commencé une gastro. Qui donc allait être le
prochain touché? Comme si nous avions besoin de ça en plus!
Le lendemain matin, après une nuit mouvementée où ma
toilette a été surutilisée par mes deux malades, je suis allée à l’hôpital avec
ma petite É. La fièvre avait baissé et elle avait recommencé à boire, mais son
corps n’était plus qu’une grosse plaque rouge boursoufflée. Le pédiatre l’a
examinée et a jugé que son état était assez bon pour qu’elle n’ait pas à être
hospitalisée. Le virus allait passer, il s’agissait d’être patient et de s’assurer
qu’elle demeure hydratée et confortable.
À mon retour à la maison, petit L. a eu une si violente
diarrhée que sa couche a débordé et que ça a coulé jusque sur le plancher…
Puis, il a vomi au milieu du salon. Pensez à tous les gros mots que vous
connaissez, puis aux plus vulgaires… ils me sont passés par la tête à ce moment
précis. Tous.
Après avoir ramassé les dégâts et donné un bain à mon petit
homme, je suis allée à l’épicerie. J’ai acheté tous les désinfectants les plus
forts, les plus chimiques, les plus toxiques, bref tous ces produits que je n’achète
plus depuis des années par souci environnemental. Mais ce jour-là, l’environnement
était le cadet de mes préoccupations. J’étais déterminée à désinfecter ma
maison de fond en comble, à chasser, que dis-je, tuer, éradiquer, détruire tous
les virus qui s’étaient permis d’entrer dans ma maison. Ha! C’est moi qui
allais gagner cette bataille !
J’ai passé le reste de la journée, et les jours suivants, à
soigner, nettoyer, désinfecter, laver, torcher et prier pour que le reste de la
famille soit épargnée par la gastro.
Mes prières ont été exaucées : la gastro n’a pas fait d’autres
victimes. Tous ceux qui en ont été atteints sont maintenant remis. Et petite É.
va mieux. Elle a recommencé à jouer, à manger et à boire. La fièvre a disparu
et ses plaques rouges pâlissent peu à peu. Quant à ma mère, sa jambe commence à
lui faire un peu moins mal.
On va s’en sortir. Le printemps s’en vient. Le soleil, le
beau temps, la lumière. La chaleur. On en a tous bien besoin!
Oh my God! Quel champ de bataille ça a dû être chez vous! Je vous souhaite sincèrement à tous que les méchants virus disparaissent de votre maison et qu'ils ne reviennent pas avant longtemps. Plein plein plein de bonne énergie!
RépondreEffacerUn champ de bataille, c'est le cas de le dire! Merci pour tes encouragements!
EffacerOh my god!!! Quelle saga! Vraiment, vous n'avez pas été chanceux! Je vous envoie plein d'ondes positives et j'espère que la maladie choisira une autre cible que votre maison!
RépondreEffacerPas d'autres virus dans la maison jusqu'à présent! Je me croise les doigts! Merci pour tes ondes positives, je les accepte volontiers :-)
EffacerVivement que tous ces mausus de virus vous laissent tranquille!!!!
RépondreEffacerAh oui, on a assez donné côté virus!
EffacerOuf!!!
RépondreEffacerJe ne saurais dire mieux... ;-)
EffacerJe ferais comme toi, je laverais la maison à la grandeur à l'eau de Javel. Quelle saga sans fin! Et ta mère en plus qui au lieu de pouvoir aider comme prévu, s'ajoute malgré elle au fardeau. Tu es mûre pour des vacances, ma chère! ;o)
RépondreEffacerDes vacances... J'en rêve! Ça s'en vient...
EffacerJe ferais comme toi, je laverais la maison à la grandeur à l'eau de Javel. Quelle saga sans fin! Et ta mère en plus qui au lieu de pouvoir aider comme prévu, s'ajoute malgré elle au fardeau. Tu es mûre pour des vacances, ma chère! ;o)
RépondreEffacerok je ne suis pas fine mais j'ai ris!
RépondreEffacerj'ai quasiment l'impression que ça se pouvait pas.
vous êtes vraiment malchanceux.
En espérant que le beau temps éloigne toute forme de virus de chez vous le plus longtemps que possible
Je ne riais pas la semaine passée, crois-moi, mais avec le recul, j'ai presque l'impression que ma maison était le théâtre d'une pièce burlesque de mauvais théâtre d'été. Maintenant, le beau temps est arrivé et fini, les microbes! :-)
Effacerje sais que ce genre de mésaventures se produit souvent par séries, mais là, vous avez vraiment accumulé !!! j'espère que tout est terminé et que vous allez enfin pouvoir souffler :-)
RépondreEffacerrepose toi bien après toutes ces épreuves, tu dois être épuisée physiquement et moralement !!!
Tout a l'air terminé, heureusement! Avec le soleil qui est de retour et la neige qui a commencé à fondre, je me sens beaucoup plus en forme et l'énergie revient peu à peu :-)
EffacerAie aie aie ça n,arrive qu'aux mères ces choses là !
RépondreEffacerCourage, bientôt il y aura des petites fleurs partout !
Des petites fleurs partout, j'ai trop hâte!!!
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