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jeudi 18 juin 2015

C’est la fin de l’année! Mais pas tout à fait…

D’ici quelques jours, les élèves du Québec seront en congé pour l’été. Yé! Après tous ces mois à travailler si fort, les enfants (et les profs, et les parents éducateurs!) méritent pleinement cette pause estivale.

De notre côté, j’ai décidé que nous allions continuer à faire un peu d’école pendant l’été. Comme nous avons dû arrêter presque complètement notre travail scolaire pendant un peu plus d’un mois cet hiver en raison de maladies, hospitalisations et autres virus cet hiver, nous avons pris du retard et je tiens à ce que nous le rattrapions le plus possible avant septembre.

Bien entendu, nous ne ferons pas des journées complètes d’école, c’est l’été après tout! Mais un petit peu chaque jour, question d’avancer toujours sans que ce soit trop lourd.

Grande M. : vive le français, à bas les maths!

Cette année, grande M. a fait des progrès très impressionnants en français écrit. Grâce à son ordinateur et à ses logiciels Word Q, Lexibar et Antidote, elle est devenue très autonome pour la rédaction de textes. Ses textes sont de plus en plus longs, généralement bien structurés, et la quantité de fautes d’orthographe et de grammaire a diminué de façon significative. La syntaxe de ses phrases reste à améliorer, mais ça s’en vient. Quand je repense au retard immense qu’elle avait lorsqu’elle était à l’école, je suis vraiment fière de tous ses progrès. On partait de loin!

Toutefois, en maths, c’est autre chose. Les maths de 5e année, ouf, c’est difficile! Je trouve que la marche est haute entre ce qui est vu au 2e cycle et au 3e cycle. Avant cette année, les concepts de mathématiques étaient assez faciles à intégrer à des situations concrètes du quotidien, ce qui rendait l’apprentissage plus simple car les enfants comprenaient directement l’utilité de ce qu’ils apprenaient. Par contre, à partir de la 5e année, les concepts sont de plus en plus abstraits et complexes. Quand elle me demande à quoi ça sert de faire un arbre de factorisation, j’ai bien du mal à lui expliquer quand elle se servira vraiment de cette notion dans sa vie… On doit aussi voir beaucoup, beaucoup, beaucoup de fractions.  Il faut les comparer entre elles avec des dénominateurs ou des numérateurs communs, les transformer, les réduire à leur plus simple expression… Non seulement c’est difficile pour ma fille, mais en plus, c’est plate en titi. Pour moi qui n’aime pas du tout les maths, c’est un vrai défi d’essayer de rendre ça clair et un tant soit peu intéressant.

De plus, les situations –problèmes complexes (ou SAÉ) de maths sont très difficiles, je trouve. Il y a tant de consignes et d’informations dont elle doit tenir compte pour parvenir à résoudre le problème qu’elle s’y perd complètement. Je dois lire, relire et décortiquer le problème avec elle à plusieurs reprises et malgré tout, elle me regarde souvent avec le regard complètement confus. Pour une dyslexique dyspraxique, ces problèmes complexes sont un vrai cauchemar. Elle n’arrive pas à organiser les infos, ses pensées et les démarches à faire. Pour l’instant, je mets ça de côté et on y reviendra plus tard. Comme elle doit passer des tests de classement à l’automne en prévision de son admission à une école privée au secondaire l’année suivante, je vais d’abord m’assurer qu’elle a vu toute la matière plutôt que de travailler les SAÉ.
  
Grand A. : vive les maths, à bas le français!

Grand A., lui, adore les maths et comprend la matière à la vitesse de l’éclair. Il calcule facilement mentalement et son plus grand défi est de prendre son temps pour bien écrire ses démarches de résolution de problème. Il ne comprend pas pourquoi il doit détailler tous ses calculs alors qu’il a trouvé la réponse mentalement en deux secondes! Je dois constamment lui rappeler que moi, et ses futurs professeurs, ne sommes pas dans sa tête et que nous ne pouvons pas savoir comment il a fait pour trouver sa réponse s’il ne nous l’écrit pas. Pour sa part, il est presque à jour en maths et devrait terminer son cahier très rapidement au cours des prochaines semaines.

En français, c’est autre chose. Il déteste écrire et fait énormément de fautes. Encore une fois, il essaie d’aller trop vite… Quand je lui demande de faire un plan de rédaction pour ses textes, il le fait à toute vitesse, à moitié, et oublie ensuite plein d’éléments quand il rédige. Quand on travaille une règle d’orthographe ou de grammaire, il fait bien les exercices, mais ne transfère pas ses connaissances lorsqu’il rédige un texte. Il fait donc plein de fautes sur des notions qu’il aurait dû savoir, ce qui me frustre souvent, je dois l’admettre. Il ne corrige pas bien ses textes, non plus, ne prend pas la peine d’utiliser son guide de correction pour être sûr de ne rien oublier… Ralentir et prendre le temps de bien écrire est vraiment son plus grand défi.

Il faisait tant d’erreurs dans ses textes que j’ai commencé à être inquiète. Comme ma grande est dyslexique et dysorthographique, je me suis même demandé si lui aussi avait un problème d’apprentissage. J’ai donc décidé de le faire suivre par une orthopédagogue au privé, cet été, pour avoir un avis extérieur et des trucs pour l’aider. Je ne veux pas qu’il soit trop en retard ou vive des difficultés trop grandes en septembre, lors de son retour en classe…

Jusqu’à présent, nous sommes allés voir l’orthopédagogue deux fois et ça m’a rassurée. Le fait de travailler avec quelqu’un d’autre que moi l’oblige à faire plus d’efforts et quand il se force, il est capable. Même s’il devra rattraper un peu de matière au début de l’année scolaire, je suis sûre qu’il y parviendra. Retourner à l’école sera très bénéfique pour lui sur le plan académique, je crois.

Petit L. : bientôt une nouvelle garderie!

Petit L., lui, est en pleine forme. Je lui ai trouvé une garderie en installation à 7$ par jour et il commencera à y aller dans deux semaines, à temps plein. Depuis la semaine dernière, nous passons devant la nouvelle garderie tous les matins avant de se rendre à sa garderie actuelle. J’arrête la voiture devant la nouvelle garderie et je lui montre l’endroit, les dessins dans les fenêtres des locaux, la magnifique gigantesque cour avec plein de jeux et un module pour grimper. Il est super enthousiaste à l’idée d’y aller. Je ne sais pas à quel point il réalise qu’il ne reverra plus son éducatrice actuelle, qu’il adore, et ses amis, mais bon, pour l’instant, il est simplement content d’aller à une nouvelle garderie.

Hier, c’était sa dernière journée de garderie à son « ancienne » garderie. Les adieux sont toujours un peu émouvants, surtout que nous adorions l’endroit et que la seule raison pour laquelle nous le changions d’endroit était financière, et non pas parce que nous n’étions pas satisfaits. Petit L. n’était pas émotif du tout, lui, mais moi et son éducatrice, ouf! J’avais les larmes aux yeux!

Petite É. : la fille à papa!

Petite É., quant à elle, grandit en beauté et en bonheur. Elle est souriante, se développe bien et s’amuse à fond à la garderie comme à la maison. Elle placote de plus en plus, même si je trouve parfois qu’elle ne parle pas autant que je le souhaiterais. Il faut dire qu’étant la quatrième enfant de la famille, il se trouve toujours quelqu’un pour parler à sa place ou pour anticiper ses besoins avant même qu’elle ait eu à les dire! Elle est douce, affectueuse, taquine, un peu plus autonome chaque jour. Une vraie petite soie, ma petite dernière. Elle aime son éducatrice et ses amis de la garderie et y va avec plaisir. À la maison, c’est la petite fille à son papa! Elle l’idolâtre carrément et s’exclame de joie dès qu’Alexandre met le pied dans la maison à la fin de sa journée de travail. Je pense qu’il aime bien ça, se faire cajoler par sa petite poupoune ;-)


Voilà pour notre bilan de fin d’année! Mes enfants grandissent si vite, se développent si bien… je suis fière d’eux!

9 commentaires:

  1. C'est fou la vitesse à laquelle ils avancent, nous poussent, nous "dépassent" ...
    Chez moi la fin d'année est "historique" avec tout plein de "dernière dernière dernière fois"... pour 3 de mes 4 ...
    Un nouveau chapitre s'écrit.
    Comme chez toi.

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    1. Oh que oui, ils poussent comme de la mauvaise herbe! Parfois, j'ai l'impression que je ne me suis même pas encore adaptée à une étape de leur développement qu'ils sont déjà passés à la suivante...
      Je te souhaite plein de belles "dernières dernières dernières fois" et que le prochain chapitre soit formidable :-)

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  2. Bravo ! Une belle évolution et une harmonie trouvée !
    Je vous souhaite un bel été, studieux, mais pas trop !

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    1. Merci! Mais ne t'inquiète pas, Aurélie, nous aurons un bel été et je te garantis qu'il ne sera pas "trop" studieux ;-) Je n'ai aucune envie de passer l'été à faire de la grammaire et des maths, et mes enfants non plus! Juste un petit peu pour vite rattraper notre retard et c'est tout!

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  3. On peut dire que tu as une superbe famille! Lire tout ce qui se passe chez vous me fait parfois regretter d'avoir mis un trait sur les enfants...

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    1. Merci pour tes bons mots sur ma famille, Viv. Prendre la décision de ne pas avoir d'enfants est une grosse décision, j'imagine que c'est normal de se remettre en question des fois...

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  4. Les étés, j'ai fait faire de l'école, des cours privés, des camps pédagogiques pendant des années à ma fille qui a des problèmes d'apprentissage. Je le regrette. Bon, faut rien regretter, je sais, je sais. Mais des troubles d'apprentissage, c'est permanent, ça va faire partie de l'individu pour toute sa vie. Qu'on pousse, qu'on tire, qu'on en fasse plus plus et encore plus, il n'y aura pas de miracle. Or, quand on a un enfant en trouble d'apprentissage, on y croit donc au miracle et on y croit longtemps à part ça!

    Évidemment, chaque personne qui a des troubles d'apprentissage est différente de son voisin. Autant d'histoires que d'individus, autant de cheminement aussi. C'est normal de vouloir essayer et donner le maximum de chances.

    Mais... si c'était à refaire, je miserais davantage sur les activités qui donnent confiance en soi. Ma fille faisait du trapèze et elle était bonne là-dedans. J'aurais dû lui en faire faire tous les étés, nous concentrer là-dessus au lieu de tellement chercher à la faire progresser en mathématiques, avec cours, tuteurs et acharnement.

    Elle aurait pu en faire quelque chose de son trapèze, si ça avait été poursuivi assidûment! Je voyais ça comme accessoire et évidemment pas aussi important que les mathématiques de base. Mais c'était plus important et je ne le voyais pas!

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  5. Tu auras compris, chère Julie, que mon commentaire précédent a en fait peu à voir avec ton billet. Je deviens rapidement émotive dès qu'on parle troubles d'apprentissage et j'ai tendance à déverser alors mes peines et frustrations! Elles m'appartiennent et je travaille là-dessus! ;o)

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    1. Je comprends tout à fait, chère Femme libre. On veut tellement, tellement fort que nos enfants réussissent et aient un avenir heureux et prometteur! C'est très difficile de les voir avoir tant de difficulté à apprendre les choses les plus simples, en raison de leurs troubles d'apprentissage. Même si c'est moi qui enseigne à ma fille, et que je suis donc en plein coeur de son processus éducatif, je me sens souvent bien impuissante face à ses difficultés. Il faudra que j'apprenne à lâcher prise, à me dire que je ne peux pas faire plus, parfois...
      Et je te rassure tout de suite : mon but en faisant un petit peu d'école cet été n'est pas du tout de l'assommer avec beaucoup de matière ou de lui faire entrer de force de la théorie dans le crâne. On a du retard à rattraper, mais rien de grave ou d'insurmontable, et on y parviendra à coup de "petites bouchées" de matière. :-) On aura plein de temps pour profiter de l'été et être en vacances!

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