Qui suis-je?

dimanche 25 mai 2014

Tu me fais tourner la tête...

La tête me tourne. Depuis quatre ans. Et contrairement à la chanson de Piaf, ce n'est pas l'amour qui me fait cet effet!

Il y a quatre ans, de façon subite en plein après-midi, je me suis mise à avoir des vertiges. Vous savez, le genre de sensation que l'on ressent dans les manèges de La Ronde? Eh bien voilà, ce genre de vertiges. Mais pas seulement quelques minutes, le temps d'un tour de manège, non : en continu. Non stop. Sans arrêt.

C'était vraiment paniquant. J'étais au travail, et je devais conduire une bonne vingtaine de minutes pour revenir à la maison. Je ne savais pas ce qui m'arrivait, et je me sentais de plus en plus mal. Je ne sais pas comment j'ai fait pour revenir saine et sauve, mais je me souviens de l'effort de concentration extrême que je devais déployer pour maintenir ma voiture en ligne droite. Je me souviens très bien de la peur que j'avais dans le ventre, ne sachant pas ce qui se passait.

En soirée, les vertiges se sont légèrement atténués, et j'en éprouvai un immense soulagement. Mais ce répit fut de courte durée. En me levant pour aller faire pipi en plein milieu de la nuit, j'ai réalisé que je n'avais plus aucun repère dans l'espace : tout semblait bouger autour de moi!

Le lendemain matin, bien sûr, pas question d'aller au travail. Les vertiges étaient à leur apogée et j'étais aux prises avec d'intenses nausées. Direction chez le docteur, et ça presse! Luttant de toute mes forces pour ne pas vomir, ni dans l'auto, ni dans le cabinet du médecin, j'anticipais les pires scénarios. ACV? Tumeur du cerveau? Problème neurologique? Oui, vous aurez deviné que j'ai un tempérament très anxieux et assez hypocondriaque...

Finalement, après que le docteur m'ait examinée et fait faire toutes sortes de gestes bizarres avec mes bras et mes mains (pour vérifier ma coordination, je crois), le diagnostic tombe : labyrinthite virale. Et il n'y a rien à faire, seulement à attendre que ça passe. Il me prescrit un médicament inhibiteur de vertiges (qui n'ont d'ailleurs eu aucun effet) et du Gravol, mais c'est tout ce qu'il peut faire pour moi.

La semaine suivante a été atroce. J'ai passé trois jours couchée dans mon lit, dans le noir, les yeux fermés. Dès que j'ouvrais les yeux, je vomissais tellement j'étais étourdie. Puis, tranquillement pas vite, les symptômes se sont atténués. Mais très tranquillement. Très pas vite.

J'ai été en arrêt de travail pendant presque deux mois à cause de ce foutu virus. Le plus difficile a été de recommencer à conduire, et je dirais que la conduite automobile est encore inconfortable parfois. Car depuis quatre ans, les vertiges ne sont jamais complètement disparus. Certains mouvements les occasionnent, les transports, le stress, la fatigue, et je suis incapable de faire mes pirouettes à gauche dans mes cours de ballet (c'est mon oreille gauche qui a été atteinte par le virus).

Le mois passé, j'ai passé un test en labyrinthologie afin de savoir si mes vertiges étaient des séquelles de labyrinthite ou s'ils sont causés par autre chose (un nerf coincé dans le cou, par exemple, ou du liquide derrière les tympans). Le test est très clair : le "centre de l'équilibre" de mon oreille gauche a été très endommagé par le virus et ne fonctionne plus qu'à 50%.

La bonne nouvelle : ce n'est pas d'origine neurologique, et ma condition pourrait s'améliorer si je fais des exercices de rééducation vestibulaire. La mauvaise nouvelle : les exercices prescrits par mon physio sont vraiment intenses et exacerbent mes vertiges et nausées.

Je ne sais pas si j'arriverai à faire le programme d'exercices qu'il m'a prescrits, mais je vais essayer. Parce que j'en ai vraiment assez que la tête me tourne...

2 commentaires:

  1. as-tu penser essayer des approches alternatives du genre acupuncture, homéo, kinésiologie ou manupuncture ? Je connais plusieurs personnes pour qui cela a été très efficace. De plus sans vouloir faire de la psychologie de bottine, personnellement il m'est arrivé des ces vertiges foudroyants et tellement effrayants à des moments de vie ou celle-ci était bien trop remplie, ou j'en avais le tourni en même temps que la peur de perdre de pied... parfois nos maux, vont bien avec les mots que nous retenons ou qui nous taraudent. Mais c'est juste une piste au cas où ça pourrait t'aider !

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    1. Très chère Rebelle, ta psychologie de bottine, comme tu le dis, tombe vraiment à point. Je crois qu'il est temps pour moi de m'arrêter un peu et de comprendre ce que mon corps et mes tournis essaient de me dire... Et tu me donnes d'ailleurs l'idée du sujet de mon prochain billet. Merci :-)

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