Cet après-midi, nous sommes allés jouer au parc avec toute
une gang d’amis qui font l’école à la maison. Nous devions bien être une
dizaine de familles qui nous sommes retrouvées pour profiter de cette belle
journée de printemps au grand air.
J’ai regardé mes enfants qui jouaient avec tous leurs amis,
qui couraient, qui grimpaient, qui s’inventaient des histoires et des mondes,
qui riaient, qui profitaient du soleil. J’ai parlé avec mes amies, nous nous sommes
échangé des trucs sur l’école à la maison, partagé nos petits bonheurs, nos
inquiétudes, nos réflexions.
J’ai aussi été abordée par deux mamans qui ne faisaient pas
partie de notre groupe, mais qui étaient au parc avec les enfants qu’elles
gardaient, ayant un service de garde à domicile. Comme d’habitude, un groupe d’enfants
d’âge scolaire qui jouent au parc pendant les heures de classe attire beaucoup
l’attention! Elles m’ont demandé, très poliment, ce que nous faisions là et
pourquoi nos enfants n’étaient pas à l’école.
Je leur ai répondu que nos enfants étaient scolarisés à
domicile et, bien entendu, les questions se sont mises à fuser. Quand je parle
d’école à la maison avec des gens qui ne connaissent pas ça, j’ai toujours deux
types de réaction : l’enthousiasme spontané ou la méfiance. J’ai eu droit
à chacune de ces réactions avec ces deux mamans. L’une d’entre elles s’est
exclamée : « Wow, c’est donc bien cool! » et l’autre, plus
réservée, a dit : « Ah oui? Vous avez le droit? »
Ces réactions initiales ont été suivies d’une pléthore de
questions qui se sont succédé les unes aux autres : « Mais les
examens du Ministère? Avez-vous une formation en enseignement? Mais comment
faites-vous pour savoir quoi leur enseigner et comment? La DPJ, dans tout ça,
elle dit quoi? Et la CS? » Comme nous étions un gros groupe et que tous
les enfants n’étaient visiblement pas en manque de socialisation, je n’ai pas
eu droit cette fois aux inévitables questions sur l’isolement et la nécessité
de côtoyer d’autres enfants. C’était assez évident que nos enfants étaient
parfaitement capables de socialiser!
Une des deux femmes s’est mise à me parler de son enfant qui
a des difficultés d’apprentissage, de ses défis, des batailles qu’elle a dû
mener pour qu’il obtienne enfin des services à l’école. L’autre avait une amie
dont la fille était douée et qui commençait à montrer des signes d’ennui
importants à l’école, n’étant pas stimulée intellectuellement à la pleine
mesure de ses capacités. Puis, elles se sont mises à parler de devoirs, d’horaires,
d’examens, de toutes ces choses normales pour les enfants qui vont à l’école.
Je me suis retournée, j’ai regardé tous ces enfants qui
jouaient au soleil dans ce parc en plein après-midi, un jour de semaine, et j’ai
pensé à toute cette belle liberté que notre choix éducatif nous donnait.
J’ai pris un moment pour savourer cet instant, parce que ça achève. L’an prochain, grand A. retournera en classe. Avec tous les beaux défis
et nouvelles expériences qui l’attendent. Mais aussi avec toutes les
contraintes du milieu scolaire…
Notre projet d’école à la maison tire peu à peu à sa fin. Je
suis prête à passer à autre chose et mes enfants aussi. Mais bon sang que ces
moments de liberté me manqueront…
C'est vraiment un choix difficile auquel tu es confronté mais je crois que tu as déjà pris ta décision, et c'est certainement la bonne décision. Une maman heureuse et épanouie sera une meilleure maman pour ses cocos. Tu es une femme pleine et entière et je crois que tu dois comblée toutes les facettes de ta personnalité: femme, amoureuse, maman, professionnnelle, etc..Fais seulement de ton mieux. Le reste viendra naturellement. Je t'encourage.
RépondreEffacerMerci pour tes bons mots et tes encouragements, Tiffany :-)
Effacer