Lundi, petite É. a commencé à se faire garder à sa nouvelle
garderie en milieu familial. J’avais bon espoir que son intégration allait bien
se passer, et tout s’est effectivement bien déroulé.
Lundi, donc, son éducatrice m’a dit qu’elle me téléphonerait
sur l’heure du dîner pour me dire comment les choses se passaient. Si petite É.
montrait des signes d’anxiété ou pleurait beaucoup, je pourrais ainsi aller la
chercher avant la sieste pour qu’elle ne fasse qu’une demi-journée de garderie.
À l’heure du dîner, comme convenu, l’éducatrice m’a appelée
et m’a dit que petite É. allait très bien, jouait déjà avec les autres amis et
avait bien mangé à la collation et au dîner. Bref, tout se passait comme sur
des roulettes!
J’ai donc décidé de la laisser à la garderie pour l’après-midi,
tout en avisant l’éducatrice que je pouvais aller la chercher en tout temps s’il
y avait quoi que ce soit.
Finalement, cet après-midi-là, petite É. a fait une belle
sieste et s’est bien amusée dans la cour avec ses nouveaux amis.
Son intégration s’est poursuivie de la sorte toute la
semaine. Elle chigne un peu le matin quand je la dépose, mais ne pleure pas
longtemps. Elle mange bien, dort bien, joue et tout va comme sur des roulettes.
Je suis tellement contente et soulagée!
Un après-midi, je suis allée chercher petite É. et je l’ai
emmenée avec moi pour aller chercher petit L. à sa garderie à lui (où petite É.
allait aussi avant que je la change de milieu de garde). Aussitôt que nous
sommes entrés dans la cour où se trouvaient tous les enfants, elle a montré des
signes d’inconfort et d’inquiétude. Quand son ancienne éducatrice l’a prise
pour lui donner un câlin, elle s’est mise à pleurer. Elle devait avoir peur que
je la laisse là! Sa réaction m’a confirmé que j’avais fait le bon choix de la
changer de garderie. Malgré la gentillesse des éducatrices et la qualité de l’installation
où elle allait avant, elle n’y était pas bien. Un milieu familial est vraiment
l’idéal pour ma petite puce.
Depuis que je l’ai retirée de son ancienne garderie, elle a
d’ailleurs cessé de faire des crises à tout bout de champ. J’ai retrouvé ma
petite É. souriante et taquine, toujours de bonne humeur ou presque.
Le changement le plus flagrant est sans aucun doute au
niveau du langage. À la suite de son hospitalisation et de son intégration
difficile à l’ancienne garderie, elle avait complètement cessé de parler. Elle
communiquait tout de même, mais à l’aide de cris, de gestes et de signes. Elle
ne disait même plus « papa » ou « maman », rien du tout!
Maintenant, elle placote, dit de plus en plus de mots,
répète tout ce qu’on dit et fait même parfois des combinaisons de deux mots.
Elle a commencé à dire « non » très clairement (vive le terrible
two!). Son mot préféré est sans contredit « papa », puisqu’elle est
en totale admiration devant son père.
Bref, ma petite É. s’adapte à sa nouvelle garderie encore
mieux que je l’aurais souhaité. J’avoue avoir quand même un petit pincement au cœur
de la voir se détacher de moi peu à peu et de ne plus l’avoir aussi souvent
avec moi. Je m’ennuie d’elle et je me demande souvent ce que je suis en train de
manquer de son développement quand elle n’est pas là.
J’ai un peu le vague
à l’âme de réaliser que ma petite dernière grandit, n’est plus aussi dépendante
de moi qu’avant, et que je n’ai plus de bébé… En fait, je pense que c’est moi
qui suis dépendante de mes enfants! J’ai de la misère à couper de cordon…
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