Depuis plusieurs jours, mon fil d’actualité Facebook et
Twitter regorge de photos des enfants de mes amis, sac au dos et boîte à lunch
à la main, qui se préparent à retourner en classe.
La rentrée est partout, sur toutes les lèvres, dans tous les
magazines, sur tous les sites Web. Pas moyen d’y échapper!
Ce matin, les enfants de ma ville ont commencé l’école. C’est
ma troisième non-rentrée scolaire et comme chaque année, ça m’a fait un peu
drôle de penser que presque tout le monde vivait une journée spéciale aujourd’hui,
sauf nous!
J’aimais bien le jour de la rentrée, quand mes enfants
allaient à l’école. Il y avait une sorte de fébrilité dans l’air qui rendait
cette journée vraiment excitante.
J’aimais préparer leurs effets scolaires (même identifier
les 100 000 crayons!), choisir avec eux leurs vêtements du lendemain,
essayer de penser à tout pour ne rien oublier.
J’aimais aller les reconduire dans la cour d’école, les voir
retrouver leurs amis, découvrir qui était leur nouvelle enseignante.
Oui, c’était excitant, la rentrée!
Alors ce matin, pendant quelques instants, je me suis sentie
un peu nostalgique de cette époque.
Puis, je me suis rappelée à quel point je détestais la
rentrée, quand j’étais enfant. Trop de monde, trop d’excitation, trop de
nouveautés pour mon petit système nerveux fragile. Mal de ventre, mal de cœur,
insomnie… C’était ça, pour moi, la rentrée.
Et je me suis rappelée que l’excitation de la rentrée ne
dure qu’un temps. Qu’au bout de quelques semaines, la routine est ancrée, l’effet
de nouveauté est passé, et que j’avais hâte aux prochains congés…
Aujourd’hui, pendant que les écoliers se retrouvaient - avec
joie, anxiété, bonheur, ou indifférence - dans la cour d’école, mes enfants…
dormaient encore.
Nous avons tranquillement déjeuné ensemble, puis sommes
allés faire des courses.
Nous avons vaqué à nos occupations calmement tout le reste
de la journée. Les enfants ont « fait
de l’école » sans s’en rendre compte : ils ont écrit des courriels,
lu tout plein de choses sur le Web, calculé mille et une choses pour planifier
des achats et prévoir un budget, découvert par eux-mêmes comment fonctionne un
nouveau jeu vidéo, et tout plein d’autres choses encore.
Pas de cahiers, aujourd’hui. Je ne suis pas tout à fait
prête et j’ai envie d’une rentrée toute en douceur.
Tranquillement, nous allons recommencer à faire un peu plus « d’académique »
pour compléter tous les apprentissages libres et spontanés qu’ils font au
quotidien.
J’aime ça comme ça. Tellement! Je ne changerais ma vie pour
rien au monde.
Alors, ma mini-nostalgie de la rentrée est passée… aussi
vite qu’elle est arrivée!
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