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dimanche 17 août 2014

Ma petite sœur au bout du monde



Ma petite sœur est à l’autre bout du monde. En Thaïlande, plus précisément.

Elle a chopé un sale virus. Rien de grave, dans le sens, pas mortel. Mais elle est mal en point, à l’hôpital, et nous on est ici. 

On ne peut rien faire, sauf attendre de ses nouvelles et lui envoyer toutes nos pensées positives et notre amour pour qu’elle se remette bien vite.

Ma petite sœur est née lorsque j’avais 13 ans. Nous avons le même papa, mais pas la même maman.
Certains m’ont déjà dit : « Ah, dans ce cas, vous êtes des demi-sœurs! »

Eh bien, non. Nous sommes des sœurs. Je l’aime beaucoup trop pour qu’elle ne soit qu’une moitié de sœur. C’est ma sœur au complet.

Le jour où sa maman a su qu’elle était enceinte d’elle, je suis la première à l’avoir su. Je regardais Susan pendant qu’elle se baignait et j’ai eu comme l’intuition qu’un petit quelqu’un poussait là-dedans.

Nous devions aller rejoindre mon père au club de planeur pour le souper. Avant de partir, Susan s’est arrêtée à la pharmacie et je l’ai attendue dans l’auto. C’était long!

Quand elle est revenue, elle avait l’air hébétée, surprise, et tellement contente! Elle était enceinte! Elle venait tout juste de passer un test de grossesse à la pharmacie, par précaution, afin de savoir si elle pouvait prendre des médicaments contre ses allergies. Quelle belle nouvelle!

Tout le monde était fou de joie! Ma sœur Martine et moi allions être des grandes sœurs!

Lors de l’échographie de mi-grossesse, nous avons appris que nous aurions un petit frère. Un frère! C’était si excitant!

Le jour où Susan a accouché, je l’ai vue respirer à fond pendant ses contractions. Voir une femme en travail était impressionnant et beau à la fois.

Papa et Susan sont partis à l’hôpital. Martine et moi, à la maison, attendions avec impatience des nouvelles.

Martine était avec moi dans ma chambre quand nous avons enfin reçu l’appel de mon papa pour nous annoncer la naissance de notre… sœur! Les médecins s’étaient trompés, à l’échographie!

Une fois la surprise passée, Martine et moi nous sommes mises à sauter sur mon lit, complètement folles de joie et d’excitation, en criant : « On a une sœur! On a une sœur! »

Toutes mes amies m’enviaient d’avoir une petite sœur. Je l’ai prise, je l’ai bercée. J’ai appris à m’occuper d’un bébé en m’occupant d’elle.

Je l’ai gardée si souvent. Je l’ai parfois emmenée avec moi chez mes amis. Elle volait toujours la vedette!

À l’âge de huit ans, elle est devenue tante pour la première fois, par ma faute. Par ma faute, parce qu’elle n’en était pas tellement heureuse… Elle détestait se faire appeler « ma tante! »

Le temps a passé et elle s’est faite à l’idée. Plusieurs de ses amies étaient super jalouses qu’elle ait une petite nièce, ça a dû l’aider à accepter son nouveau titre.

Treize ans de différence entre deux sœurs, c’est beaucoup.

Elle est née, j’étais ado. Elle était enfant, j’étais une jeune femme. Elle était ado, j’étais déjà maman. Elle est maintenant une jeune femme et je suis… ben, je suis une « madame », je pense.

Ça n’a pas toujours été facile de nous sentir vraiment proches l’une de l’autre. Pas parce que nous ne nous aimons pas! Simplement parce qu’en raison de notre différence d’âge, nos réalités et nos vies étaient complètement différentes.

Mais ma petite sœur a toujours occupé une très grande place dans mon cœur et treize ans de différence n’y ont jamais rien changé.

C’est ma sœur, je l’aime, j’ai toujours été là pour elle et je le serai toujours. 

Elle n’a qu’à m’écrire, me texter ou m’appeler et j’accours.

Mais là, maintenant, ma petite sœur est au bout du monde. 

Je ne peux pas être près d’elle et aller la visiter à l’hôpital.

Je me sens bien loin… et j’ai hâte qu’elle revienne.

Guéris vite, ma petite sœur.

8 commentaires:

  1. Plein de pensées positives pour son bon rétablissement.
    C'est dur de se sentir si loin... Mais tes pensées l'accompagnent, je n'en doute pas.
    Bises.

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    1. Merci pour tes pensées positives, Aurélie! Toutes nos ondes positives ont eu un effet, car elle a maintenant eu son congé de l'hôpital et devrait revenir au Canada au cours des prochains jours. J'ai trop hâte de la revoir et de la serrer dans mes bras!

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  2. C'est dur d'être si loin dans cette circonstance...
    Chez nous aussi il y a des différences d'âge énormes; 12 ans entre mon aîné et mon "bébé".... 10 ans entre ma plus proche soeur et moi ... J'étais tante à 10 ans... mes enfants ont une petite-cousine plus vieille qu'elles...
    Mais je trouve ça fort rigolo!
    Bon courage à ta soeur!

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    1. Les différences d'âges entre les membres d'une famille sont parfois un défi, mais ça crée aussi des relations fortes et extraordinairement pleines d'amour! Je regarde ma grande fille, qui a 10 ans de différence avec sa petite sœur, et je la trouve si mature, si maternelle et si attentionnée avec elle! Ça m'émeut à chaque fois.
      Quant à ma petite sœur à moi, elle va beaucoup mieux et nous la reverrons d'ici quelques jours!

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  3. Je suis très émue de te lire. J ai moi aussi une petite sœur avec laquelle j ai une grande différence d âge. L annonce de son arrivée à été un grand bonheur, comme tous les jours que nous avons vécus ensemble. Je l adorai, c était un trésor. Mais elle est morte hier, il y a 15 ans. Elle me manque tellement...
    Quant aux demi je suis d accord avec toi on s aime trop pour ça. C est ce que j ai expliqué à mon fils lorsqu il m à demande l autre si c était vrai que sa sœur était sa demie sœur. On lui avait dit ça parce que nous les avons adoptés. De la même façons que je dis aux curieux indiscrets qu ils sont de vrais frères et sœurs lorsqu ils me le demandent. Après tout qu est ce qu être frère et sœur si ce n est pas partager la même famille, les même souvenirs, jouer, créer, se chicaner, se réconcilier, s aimer et être la l un pour l autre.
    Je te souhaite que ta petite sœur soit bientôt de retour, en pleine santé et que vous puissiez profiter de nombreux et doux moments ensemble.

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    1. Que c'est triste, que ta petite sœur t'ait quittée... Toutes mes sympathies :-( Je suis tellement proche de mes sœurs que je serais dévastée si je devais les perdre. Raison de plus pour profiter de chaque occasion que nous avons pour passer du temps ensemble et chérir ces moments.

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  4. Il m’est arrivé plus ou moins la même chose il y a trois ans. Ma cousine a eu de gros soucis de santé et elle se trouvait seule dans le nord de l’Inde. Elle était totalement déprimée que personne ne puisse venir la voir, car les finances étaient difficiles pour tout le monde. Mais, moi, j’ai tout mis en œuvre pour la rejoindre, j’ai pris rendez-vous pour un crédit avec https://www.sofinco.fr/ et j’ai demandé une cotisation à tous ceux qui pouvaient m’aider dans la famille. Je suis partie et ma cousine est rentrée avec moi. Je déteste que quelqu’un de ma famille soit seul face aux problèmes.

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    1. Tu as bien fait de tout mettre en oeuvre pour aller la rejoindre et je suis heureuse pour toi que tu aies pu la ramener! Dans notre cas, ce n'était pas possible d'aller la rejoindre, mais nous faisions tout ce que nous pouvions pour rester en communication. J'étais bien heureuse qu'Internet soit inventé pour nous permettre d'avoir de ses nouvelles malgré la distance...

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